La revue de Cambridge se demande pourquoi les nuits d’autant
de gens sont faites de cauchemars de certains types d’examens (les examens de
sortie de Cambridge). Il y a plusieurs théories sur la question. Dont une de Freud. Le point
d'accord entre-elles étant qu’il s’agit d’un événement essentiel dans une vie. La seule technique qui donne un espoir de s’en tirer serait
de chercher à revivre l’examen. (Waking terror, CAM 72)
Tout ceci m’a donné une idée de théorie. L’article dit que
l’on ne doit pas confondre souvenirs de guerre et d'examens. Et pourtant, il me
semble qu’il y a un parallèle. Je soupçonne que dans les deux cas le traumatisme n’a pas été
pendant mais après. Autrement dit, l’homme posséderait un mécanisme qui
balancerait dans l’inconscient tout ce qui menace de lui faire perdre ses
moyens. Il devient aveugle. Ce n’est qu’une fois qu’il est en sécurité que
l’événement peut être revécu.
Question : est-ce une bonne chose que l'éducation soit un traumatisme ?
(Il se trouve que depuis quelques années, je jette un coup
d’œil à des cours de science. Curieusement, au premier contact, je n’arrivais
pas à comprendre comment j’avais pu y comprendre quelque chose. Puis je me suis
rendu compte qu’il ne fallait pas chercher à comprendre. Qu’en parcourant le
cours, progressivement quelque chose s’en dégageait, qui était familier.)