Alors qu’on retrouve de manière empirique ou scientifique des traits cognitifs similaires au sein de mêmes familles, la base génétique de chacun d’entre eux reste mal définie. Les scientifiques de l’UCL, l’Université d’Oxford et du King College de Londres ont mené cette étude à partir des données d’une étude, la Twins Early Development Study (TEDS), impliquant des jumeaux de près de 2.800 familles, et leurs capacités en lecture et en mathématiques à l’âge de 12 ans.
Les jumeaux ainsi que des enfants témoins non apparentés ont été testés pour leur capacité de lecture et leur maîtrise des mathématiques et leurs scores ont été combinés avec les données d’ADN. Cette analyse révèle ce chevauchement important en matière de variantes génétiques influençant ces 2 capacités.
Une influence génétique plus complexe qu’on ne le pensait : Les auteurs montrent, à travers leur analyse, que l’influence génétique sur ces traits cognitifs ne relève pas d’un petit nombre de gènes à l’influence majeure mais d’un enchevêtrement complexe de différentes combinaisons de petites variations génétiques sur un grand nombre de gènes. Des combinaisons qui vont impacter les traits complexes, comme les capacités et les troubles d’apprentissage.
Une influence génétique qui porte plutôt sur la capacité d’apprentissage : En accord avec les conclusions de précédentes études, cette nouvelle recherche montre que les différences génétiques impactent la capacité d’apprendre plus que de comprendre.
Enfin, rassurent les auteurs, l’héritabilité n’implique pas que tout est gravé dans la pierre. Des interventions des parents et des enseignants peuvent venir compenser une moindre prédisposition génétique dans l’apprentissage.
Source: Nature Communications 08 July 2014 doi:10.1038/ncomms5204 The correlation between reading and mathematics ability at age twelve has a substantial genetic component (Visuel© michaeljung – Fotolia.com)
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