C’est paru dans le New York Post du 27 mai : dans plusieurs bars et boîtes de nuit à New York, la cigarette revient en douceur en dépit des interdictions draconiennes du maire Bloomberg qui datent déjà de 2003.
En plus, cela a lieu pas forcément dans les petits bars obscurs et mal surveillés, mais plutôt dans des clubs tendance un peu partout dans la ville.
Les bars qui ne respectent pas la loi risquent des amendes jusqu’à 2000 dollars et peuvent être obligés de fermer à partir de la 3ème violation de la loi. Ce n’est donc pas étonnant que les consommateurs se permettent (ou “obtiennent” la permission des chefs des établissements) de fumer plutôt tard dans la nuit.
Un employé d’un club a remarqué que la situation actuelle était perdant-perdant : en laissant fumer à l’intérieur, les établissements risquent les amendes, alors qu’en envoyant les fumeurs dehors, le voisinage se plaint du bruit dans la rue.
Il y a quelque chose d’optimiste dans cette discrète désobéissance qui se met en place à New York. Finalement, les gens se démerdent pour garder leur liberté et leurs habitudes. De plus, vu la situation absurde dans laquelle se trouvent les bars, confrontés à des pertes importantes quoi qu’ils fassent, les barmen et les fumeurs finissent par s’allier.
En France, réputé pays de râleurs, désobéissants et éternels insatisfaits, saura-t-on contourner la loi aussi bien que les new-yorkais? Bien entendu, l’idéal étant encore de réussir à empêcher la mise en place du dernier volet de cette loi…
C’est face à ce genre d’angoisse existentielle (va-t-on continuer à fumer dans quelques bars et bistrots ou pas?) que j’ai parfois envie d’être très riche pour pouvoir débourser jovialement les amendes pendant une soirée de fête…