Thomas Kling (1957-2005) était un peu l’enfant terrible de la poésie allemande des années 1990-2000 et il a influencé de jeunes auteurs par ses performances à tons de voix différenciés de l’underground de Cologne jusqu’à ses poèmes ironiques et hachés sur une RFA kitsch suintant de souvenirs de guerre où la langue se détraque parfois entre argot et vanitas, percée de caméras de surveillance. Reconnaissant ses aînés il édita la première anthologie représentative de la poète autrichienne Friederike Mayröcker. Malheureusement décédé trop tôt, il eut le temps d’organiser un programme de rencontres pour poètes contemporains à l’ancienne base de fusées de Hombroich, reconvertie en centre pour artistes utopistes, habitant dans le mirador.
Bibliographie sélective :
geschmacksverstärker, Suhrkamp 1989
brennstabm, Suhrkamp 1991
nacht.sicht.gerät, Suhrkamp 1993
morsch, Suhrkamp 1996
Itinerar, Suhrkamp 1997 (essai)
Fernhandel, DuMont 1999 (avec CD)
Sondagen, DuMont 2002
Auswertung der Flugdaten, DuMont 2005
schädelmagie, Reclam 2008 (petite anthologie)
Das brennende Archiv, Suhrkamp 2012 (inédits posthumes)
Traduction en français :
Dans les revues Sapriphage n°37 et Po&Sie n°95 (par Jean-René Lassalle), ainsi que MEET n°5 (par Michèle Métail).
Dans l’anthologie La Poésie allemande contemporaine, Seghers 2001 (par François Mathieu)
Citons aussi deux analyses sur Thomas Kling dans la revue Études Germaniques n°2 /2011 par Aurélie Le Née et Laurent Cassagnau.
Sitographie :
Sur Lyrikline on peut écouter Thomas Kling lire son cycle « Actaeon » en allemand tout en regardant la traduction française « Actéon » de Michèle Métail
Rare extrait vidéo de Thomas Kling lisant en allemand « Waldstück mit Helikopter » (Scène sylvestre avec hélicoptère) : avancer le curseur à 1 minute 20.
[Jean-René Lassalle]