Idem pour les gros mots. Il suffit d’interdire de dire fuck, dick, bite, putain, cul, merde, pine et boxon pour que plus personne n’utilise ces mots tabous sauf Georges Brassens bien entendu. Enfin naguère, le pornographe du phonographe tous les samedis allait à confesse s'accuser d'avoir parlé de fesses et promettait ferme au marabout de les mettre tabou. Mais craignant, s’il n'en parlât plus, de finir à l'Armée du Salut, remettait bientôt sur le tapis les fesses impies.
De leur côté les russes ont décidé que, depuis le premier juillet, il est désormais interdit d’utiliser le « mat ». Le mat, en russe MAT, désigne une façon de s'exprimer argotique, grossière et obscène, basée sur un vocabulaire spécifique très cru, utilisée en Russie et dans d'autres communautés de langue slave.
Il semblerait que le mat soit très spécial. Andreï Zviaguintsev, dans la Komsomolskaïa Pravda affirme que : « Le mat est un phénomène linguistique unique, voire sacré. Il puise ses racines au plus profond de la culture traditionnelle russe. »
Désormais, en Russie, le mat sera interdit dans les livres et dans les films. Il faudra donc se contenter de films américains pour entendre des phrases aussi inspirées de sacralité que « Don’t fuck yourself but fuck the fucking fucker before the fucking fucker fucks you »
* D'après deux articles de Courrier International.