Jovialité, impatience, euphorie, gourmandise, élégance, rencontres, partage, rires, larmes, émotions, découvertes… comment restituer au mieux l’état d’esprit qui a été le mien le week-end dernier?
Vivre de cinéma et d’eau fraîche (l’eau fraîche en question étant composée de petites bulles exquises et d’une appellation AOC) en qualité de jurée du Grand Prix Cinéma Elle fut une expérience inespérée que je tenais à vous raconter.
Le mois dernier, le célèbre magazine féminin lançait un appel à candidature pour participer à la 4e édition de ce Grand Prix. 120 lectrices qui s’improvisent critiques de cinéma ; 7 films sélectionnés par la rédaction ; 2 jours et demi de projections et de délibérations en folie. Je ne pouvais pas passer à côté d’une telle aventure!
Sélectionnée pour participer à ce week-end de cinéphilie intensive (la nouvelle me fit improviser un double salto arrière triple lutz piqué digne de Michelle Kwan, la grâce et la technique en moins), je pointais le bout de mon nez, guillerette et enthousiaste, au nouveau complexe Pathé Beaugrenelle, où se déroulait l’événement.
Après un accueil sympathique et la remise de notre badge sésame, nous nous sommes dirigées vers « notre » salle de cinéma (elle fut « nôtre » pendant près de 3 jours… ça crée des liens, forcément!), munies de notre carnet d’ (ano)notations. C’est alors que la journaliste Florence Ben Sadoun*, « maîtresse de cérémonie » disponible et chaleureuse, nous révéla la programmation alléchante que nous avaient concocté les journalistes du magazine.
Pour ouvrir les festivités, Céline Sciamma et sa Bande de filles (qui avait également ouvert la Quinzaine des Réalisateurs lors du dernier Festival de Cannes). Je craignais une nouvelle caricature des banlieues, j’ai été bouleversée par ces quatre filles solidaires et bienveillantes, confrontée à la violence et à ce « putain » d’honneur dont elles sont prisonnières.
Après une pause cocktail et une interview express au micro de Françoise Delbecq** (un exercice peu aisé quand on est encore sous le choc de ses émotions), retour en salles pour Une nouvelle amie, de François Ozon, une comédie dramatique adaptée d’une nouvelle de Ruth Rendell, qui reprend les sempiternelles thématiques « ozoniennes » (homosexualité refoulée, milieu petit bourgeois, mise en scène kitsch…). Bref, passons…
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* Florence Ben Sadoun est rédactrice en chef adjoint du magazine Elle et journaliste cinéma.
** Françoise Delbecq est grand reporter et journaliste cinéma à Elle.