X-Files // Saison 2. Episodes 15 et 16. Fresh Bones / Colony (Part 1).
J’aime à penser que le double épisode débuté par « Colony » et terminé par « End Game » dont je vous parlerai bien plus tard, a inspiré toute
l’histoire des shapeshifters dans Fringe. En tout cas, ce n’est pas bête et puis la référence, si elle est là, est flatteuse. Commençons donc d’abord avec « Fresh
Bones », un épisode utilisant une histoire de sorcellerie vaudou. Pour le coup, un peu comme avec les vampires au début de la saison et les loup garous à la fin de la saison
précédente, je ne suis pas fan. Mais alors vraiment pas fan du tout. Je ne me souvenais pas du tout de cet épisode mais je suis forcé de constater que ce n’était pas l’épisode de mes rêves. Ce
n’est pas ce que X-Files a pu faire de pire non plus, nous plongeant dans quelque chose qui avait à la fois le côté camp de concentration mais aussi la vengeance vaudou en
arrière plan afin de créer une paranoïa ambiante. Cependant, Howard Gordon n’a pas vraiment brillé avec cet épisode et ce malgré la mise en scène plutôt inspirée de Rob
Bowman. Malgré tout, les fans de The Sentinel seront certainement content de voir Simon Banks ou plutôt l’acteur Bruce A. Young incarne
le rôle de Pierre Beauvais. Sans compter la présence de Callum Keith Rennie (24, Californication) en coup de vent qui était déjà apparu dans
« Lazarus » plus tôt dans la série.
Je trouve dommage d’inviter quelqu’un de sa trempe dans un épisode aussi médiocre que « Fresh Bones ». Car malgré toutes les qualités de cet épisode (notamment le côté
images dégoutantes que les soldats et que Scully vont se mettre à voir à certains moments), je n’ai pas réussi à en apprécier l’intégralité. J’ai beau trouvé excellente la scène de terreur de
Scully où des doigts commencent à sortir de sa main, ce n’est pas suffisant à mon goût pour en faire un bon épisode. Notamment car il manque peut-être un peu d’âme ou bien d’une intrigue qui
évolue réellement. Par moment j’ai eu l’impression que l’épisode ronronnait un peu trop et le fait que je ne me souvienne pas du tout de ce qui se passe prouve aussi que la série a eu du mal à
réellement se renouveler au fil de l’histoire. L’épisode tente donc de trop en faire et se brûle forcément les doigts. On aurait pu espérer quelque chose de beaucoup plus amusante avec une
intrigue moins complexe mais mieux gérée. Ils n’avaient pas besoin d’en faire des tonnes finalement mais c’est aussi le problème de X-Files par moment, de trop en mettre dans des
épisodes. Howard Gordon a déjà pu connaître ça par le passé dans la série étant donné qu’il a pu délivrer lui aussi des épisodes un peu moins bons que les autres mais il est
aussi à l’origine de quelques perles comme « Lazarus » ou encore « Ghost in the Machine ».
Outre la scène d’ouverture où l’on ne sait pas vraiment ce qui s’est déroulé avec Mulder, on va rapidement voir cet homme qui liquéfie des corps avec une substance verte dont son corps est
intégralement formé. Le tout est d’autant plus fasciné qu’il peut prendre l’apparence des gens. Pour la petite histoire, si Chris Carter a écrit l’épisode, c’est lui-même et
David Duchovny qui ont développé l’idée ensemble. Cet épisode est par ailleurs celui des premières apparitions de William Mulder (incarné par Peter Donat) et du
Alien Bounty Hunter (incarné par Brian Thompson). Tout cela est forcément amené à évoluer dans « End Game ». C’est pour cela que j’ai
peut-être un peu peur de trop vous en dire sur la suite. Je pense aussi que cet épisode ne se déguste pas sans l’épisode suivant. C’est le problème des double épisode. Il est vraiment difficile
de les juger un à un plutôt que l’un à côté de l’autre. Cet épisode s’occupe aussi de la mythologie de la série, c’est même ce que X-Files peut faire de mieux dans le genre
actuellement (à l’époque de la saison 2). Le cliffangher de fin laisse forcément le téléspectateur assez pantois, dans l’espoir de voir que la suite soit réellement au rendez-vous.
Note : 4.5/10 et 10/10. En bref, entre la déception et l’excellence il n’y a qu’un épisode.