Hello girls!
Vous allez bien? Ici, je vais vous donner mes impressions sur le dernier numéro de Vanity Fair! Et oui, cela fait bien longtemps que je n'ai pas parlé de ce magazine, bien malgré moi...Suite à mon déménagement, il m'était impossible de recevoir mes Vanity Fair, qui n'arrivaient jamais. J'ai donc alerté le service abonnement, qui a été très efficace, en me renvoyant, à chaque fois, les numéros: mais malheureusement, ils arrivaient à chaque fois en fin de mois, ce qui ne me laissait pas le temps de les lire et de vous en faire un billet :s J'ai donc de nouveau contacté le service abonnement, qui m'a informée avoir changé le mode de livraison: et cela a l'air d'avoir fonctionné puisque j'ai reçu ce dernier numéro fin juin! Donc merci et bravo pour leur efficacité :)
Mais sinon, il parle de quoi ce Vanity Fair? ;)
On démarre avec les minutes de l'info futile, qui nous apprennent notamment qu'Erin Brokvitch et Franck Abagnale Jr apparaissaient dans les biopics qui leur sont consacrés (Erin Brokovitch et Arrête moi si tu peux), que regarder tous les épisodes Game of Thrones nous prend 30 heures de notre temps (et on n'en est qu'à la saison 4!) et que Paul McCartney chante, mais joue également de la guitare, de la basse, du clavier, de la batterie, du xylophone et du mellotron sur son album McCartney! Des infos dont on se fout peut -être mais qu'on est finalement bien contentes de connaître :) Vanity Fair nous présente de jeunes chefs, des jeunes femmes qui nous en mettent plein la vue et les papilles! On retrouve donc les Top Chef Tabata Bonardi et Stéphanie Le Quellec toutes les deux chefs de beaux établissements (Marguerite à Lyon pour l'une et Hôtel Prince de Galles à Paris pour l'autre), mais aussi Nina Métayer qui est la plus jeune professionnelle en palace et qui s'inspire d'Amandine Chaignot de Master Chef dans son travail, ou encore Adeline Grattard, créatrice du restaurant Yam'Tcha qui a déjà eu l'honneur d'avoir Woody Allen parmi ses convives :) De bien beaux parcours, résumés dans un joli tableau comparatif :)
Il est également question de la relation qu'entretenaient Jacky Kennedy et André Malraux dans les années 50. Rien de romantique, rassurez-vous, mais apparemment une belle rencontre culturelle, qui a eu un impact bénéfique sur l'entente franco-américaine, au grand dam de Charles de Gaulle, qui n'avait pas du tout envie d'être le "caniche des Etats Unis :s D'origine française, la First Lady était assez admirative du travail de l'auteur et a expressément demandé à être assise à côté de lui lors d'un dîner de gala officiel à l'Elysée, alors que le pauvre Malraux avait tout juste perdu son fils dans un accident de voiture et était bien sûr d'humeur sinistre :s Ils vont tout même dîner et le poète va même offrir une visite à Jacky au Jeu de Paume et au Château de Malmaison. S'en suivra une longue correspondance très amicale, Jacky étant friande de conseils culturels de la part de Malraux,et elle finira même par lui demander de faire en sorte que le Louvre prête La Joconde aux Etats Unis pour une exposition temporaire. Malraux réussira cette mission, non sans mal, pour cause de formalités administratives assez lourdes et de la réticence du chef de l'Etat Français. C'est un triomphe pour les deux pays, un rayonnement culturel de part et d'autre de l'Atlantique. Toutefois, l'entente sera de courte durée, des inimitiés grandissantes étant bien présentes entre de Gaulle et JFK, entre autres parce que Le Général refuse l'entrée de la France dans l'OTAN :s Jackie va même retourner sa veste en disant qu'elle n'aime pas beaucoup le peuple français, nous trouvant antipathiques et égoïstes! Même Malraux va en prendre pour son grade, Mrs Kennedy estimant que ce dernier est un peu à côté de la plaque, bien que brillant dans son art, et totalement à la botte de De Gaulle. Ben bravo Jackie! Mais au fond, toute cette amitié épistolaire n'était-elle pas intéressée, dans le but de recevoir La Joconde? L'histoire ne le dit pas mais le doute est permis, non? Un article éminemment passionnant en tout cas, avec ces petites anecdotes qui, finalement, font l'Histoire :)
La rédaction nous parle des numéros "maillots de bain" de Sport Illustrated, qui sont des mythes, des légendes à eux seuls, tellement leur impact sur les lecteurs et sur les modèles choisies a été important. L'histoire commence il y a 50 ans, quand la rédaction du magazine décide booster les ventes de la saison hivernale avec un numéro "Swimsuit": et c'est aujourd'hui une institution plus puissante que le Superbowl en termes de recettes publicitaires! Babette March sera la première fille à poser de manière sexy pour ce numéro, en 1964 et tout le monde se souvient encore du corps et du bikini qu'elle portait. Mais celle qui va bâtir la légende est la rédactrice de mode Jule Campbell: elle va s'attacher à toujours choisir des filles en pleine forme, bien en chair et respirant la santé mais aussi le sex-appeal: la machine à fantasmes est née! D'autant que chacune d'entre elles a du chien, son propre caractère et n'a rien du modèle lisse et sansâme d'aujourd'hui. C'est ainsi qu'ont explosé Tyra Banks, Kate Upton, Naomi Campbell, Elle McPherson ou encore Heidi Klum! Car oui, je vous le disais, ce numéro emblématique a un pouvoir de tremplin assez énorme et chacune est consciente de la chance de paraître dans ses pages. Et le côté très sexy sans jamais tomber dans le vulgaire du Sports Illustrated est toujours vivace aujourd'hui, notamment avec l'arrivée du body painting: les maillots sont peints sur le corps! Je n'avais jamais entendu parler de ce magazine et de véritable légende qu'il a bâtie, mais c'est le genre d'histoire qui m'interpellent et qui me donne envie de poursuivre la lecture :)
Une page est ensuite consacrée à Debbie Harry, la chanteuse phare du groupe Blondie! Groupe qui remonte d'ailleurs sur scène avec un nouvel album, Ghosts of Download. L'artiste revendique son envie d'authenticité, elle qui préfère aller voir un concert en vrai, de visu, plutôt que de le regarder au travers d'un écran, afin de saisir la réalité de l'instant. Toutefois, la technologie leur a servi pour peaufiner leur nouvel opus, pour lui donner une légère touche de modernité, tout en restant très fidèle à leur esprit de départ :)
Quelques pages plus loin, on retrouve un portrait de Betty Catroux, la muse d'Yves Saint Laurent. Dans l'article, c'est l'actrice Aymeline Valade qui,joue son rôle dans le biopic de Bertand Bonello, qui prend la pose :) Betty est la compagne des excès du couturier, buvant, se droguant et faisant la fête plus que de raison, accompagnés de Loulou de la Falaise. Elle était à l'époque mannequin, travaillant notamment pour Chanel mais elle aimait surtout les excès en tout genre, sous le regard inquiet de Pierre Bergé, qui voyait d'un mauvais oeil son influence sur Yves. Toutefois, elle a aujourd'hui arrêté les bêtises, assiste aux défilés Saint Laurent aux côtés de Pierre justement, et voit Hedi Slimane comme le digne successeur d'Yves.
Ensuite, Vanity Fair nous présente Svetlana, la fille de Staline! Dernière d'une fratrie de 3 enfans, (elle a un demi frère, Iakov et un frère, Vassili), elle est était la chouchoute du Petit Père qui ne laissait bien que sa fille chérie lui donner des ordres. Elle l'adorait également, jusqu'à ce qu'elle apprenne que sa maman s'était suicidée et que Staline fasse déporter son petit-ami, juste parce qu'il pensait qu'ils avaient couché ensemble! Svetlana va alors décider de se rendre à Moscou pour poursuivre des études de lettres avant de se marier une première fois, de divorcer, d'avorter plusieurs fois, de se marier à nouveau pour re-divorcer. La vie sentimentale de Svetlana a d'ailleurs été très chaotique: elle plaît aux hommes, succombe, puis finit fatalement par se lasser. Elle va tout de même avoir deux enfants, Iekaterina et Joseph, avec lesquels elle s'est fâchée quand elle a fui l'URSS pour rejoindre les Etats Unis en 1967, les abandonnant derrière elle, et prenant le nom de sa grand-mère, Alilouïeva. Elle va également se remarier avec un américain, avoir une dernière fille avec lui prénommée Olga, avant de s'en séparer rapidement (pour des problèmes de belle-mère et d'argent) et déménager très souvent ensuite. Elle va même retourner en Russie, mais, étouffée par l'amour des Russes qui voient encore Staline comme un grand homme, elle va finalement rejoindre la Géorgie, toujours accompagnée d'Olga pour encore une fois changer d'avis et repartir pour les Etats Unis! Quelques années plus tard, c'est sa fille, Olga donc, qui va prendre une autre identité et vivre sa propre vie ; pendant ce temps, Svetlana devient une vieille dame aigrie, pourchassée par ses démons, qui vit de l'aide sociale américaine, avant de mourir le 22 novembre 2011. Je pense que l'identité de son père a pourchassé cette femme toute sa vie, et c'est ce qui a causé son instabilité et sa non-capacité à réellement s'attacher à son prochain. Peut-être est-ce aussi parce que le monde entier l'a cantonnée à ce rôle, celui de la fille d'un dictateur? Au fond, seule Svetlana le savait.
Pour terminer, Bernard Pivot nous régale de ses fameux jeux de mots et autres formules dans une petite interview. Cet intello fan de foot dit que le "regard des femmes le rend beau" mais qu'il déteste les politiques orgueilleux. Il ne lit jamais au lit, est gourmand de pâtisseries et pense que le beaujolais a changé sa vie! Il aime également avoir son marron porte bonheur dans sa poche de pantalon et écouter des chansons débiles, mais estime que le mot "c*l" est le pire tue-l'amour qui soit : et il n'a pas tout à fait tort :) J'aime également sa devise: "Tout prendre au sérieux, surtout l'humour" :)
Jolies photos!
Un numéro encore très fourni, très intéressant et au contenu assez original donc :) Comme toujours :)
Gros bisous!
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