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Nouvelles attaques contre les chomeurs : une stigmatisation abusive et injustifiee .

Publié le 01 mai 2008 par Ced77
Et revoilà not' camembert Président qui repart en croisade contre les chômeurs en annonçant de nouvelles salves de sanctions contre les chômeurs "récalcitrants" selon lui qui auraient l'outrecuidance de ne pas baisser leur froc devant les diktats et les oukases de l'assurance chômage.
Car, pour lui, l'affaire est entendue : un chômeur qui n'accepterait pas n'importe quel emploi qu'on lui propose, notamment ceux déqualifiés ou précaires dans les secteurs en "tension" ( on se demande bien pourquoi  ils le sont tiens... à vrai dire, on sait tous pourquoi ces métiers ne sont pas attractifs) est forcement un profiteur qui n'a pas envie de travailler . Avec le mépris qui le caractérise et un esprit aussi étroit et simpliste, c'est sûr que le chômage apparent ne peut que baisser à coups de radiations administratives pour des motifs futiles et fantaisistes comme "l'absence au contrôle" ou l'insuffisance de recherche d'emploi. ( sur quels critères : les leurs, statistiques et à courte vue, ou bien la volonté de favoriser une insertion durable et de qualité sur le marché du travail?) Mais ces chômeurs radiés des listes n'ont pas disparus pour autant...
D'abord, rappelons que seuls 47% des demandeurs d'emploi inscrits à L'ANPE sont indemnisés  au titre du chômage. Ce qui exclu de fait, plus d'un chômeur sur deux de toute indemnisation ! Ensuite le chômage réel est bien plus élevé que ne l'indique les statistiques officielles et flatteuses de l'INSEE : les plus de 55 ans, dispensés de recherche d'emploi ( 415 600 ) n'apparaissent nul part dans les catégories de demandeurs d'emploi,  ceux des DOM non plus ( 220 000), ceux en formation sont aussi sortis des statistiques et enfin il y'a l'armée des chômeurs non-indemnisés  qui comme on vient de le voir plus haut représente plus d'un chômeur sur deux  et enfin tous ceux qui, découragés, et las d'un système coercitif qui les harcèle en permanence, ne se réinscrivent pas.
La vérité est que le chômage réel ne baisse pas, loin  s'en faut. D'ailleurs comment pourrait t'il en être autrement dans une conjoncture économique aussi dégradée ??? Faudra que le Gouvernement nous explique comment ils s'y prend pour faire baisser le taux de chômage tandis que les créations d'emploi stagnent...
La devise des pouvoirs publics, comme en Angleterre, pays qui se targue de son taux de chômage autour de 4% est plutôt : cachez-moi ces chômeurs que je ne saurait voir ! Donc depuis plusieurs années, l'Unedic multiplie, avec le PARE, les tracasseries administratives et sanctions injustifiées pour réduire son déficit sur le dos des chômeurs et sortir des milliers de demandeurs d'emploi des statistiques officielles. Jugez plutôt : entre 1991 et 2003, les sorties de l'ANPE pour "absence au contrôle" ou radiation ont augmenté de 24% ! Et entre 2001, année de mise en place du PARE, et 2002, les radiations administratives abusives ont augmentés de 35% !  Voilà qui éclaire un peu mieux sur la réalité des chiffres du chômage. D'après les associations de chômeurs, le taux de chômage réel se situe autour de 9,2% de la population active et occulterait quelques 2,3 millions de chômeurs "invisibles" qui n'apparaissent nul part dans les statistiques !
Et puis, il y'a une vraie contradiction dans l'acharnement du Gouvernement à vouloir faire baisser à tout prix les chiffres du chômage : d'un côté, ils veulent présenter des bons chiffres, et de l'autre, leurs copains du patronat ont besoin que le chômage reste à un niveau élévé afin que le rapport de force leur reste favorable et de maintenir la pression sur les salaires et les conditions de travail.
Pour des informations complètes sur le sujet, rendez-vous sur ce site.

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