A cette époque, les meilleurs skieurs du monde, comme Gustav Thöni et Annemarie Moser-Pröll courraient sur le produit. Le boulot payait bien, environ 7000 euros par an, y compris une voiture de fonction et quatre semaines de vacances, ce qui était un progrès par rapport aux 3250 euros que je gagnais pour « vendre des virages » pendant 5 long mois, sans un seul jour de congé.
Les qualifications que j'apportais à ce poste étaient ma connaissance de la branche du ski, ma passion pour le sport, et mes compétences linguistiques ; je considérais en effet parler couramment l'anglais, l'allemand, l'italien et bien sur, le français. Mes compétences en affaires et en « sport-marketing » étaient un peu plus mince, sauf si on compte une peu d'expérience dans la comptabilité de notre l'école de ski.
Pour me donner un peu plus de crédibilité et faire bonne impression, j'avais mis le seul costume que je possédait, un complet vert en velours côtelé, une cravate assortie et une coupe de cheveux rafraîchie. Mme Beyl, l’épouse du propriétaire, avait conduit l'entrevue et après avoir passé par mon CV en revue, m'avait posé la question clé de cette rencontre ; ma date de naissance. Je lui ai donné, elle a sourit et m'a demandé de commencer début Septembre.
Cet emploi allait littéralement métamorphoser ma vie. À mon insu, j'avais du faire une forte impression sur Madame Beyl, le plus important étant que je sois né sous le bon signe astrologique !