France-Nigéria : 2-0
Après un match plutôt moyen contre l’Equateur, la France aborde son huitième de finale contre le Nigéria avec confiance. Un match joué en plein après-midi par une grosse chaleur qui était censé pénaliser légèrement les bleus. Ces derniers se présentent avec leur équipe type à l’exception de la titularisation de Koscielnny en défense à la place de Sakho toujours blessé. Le match a démarré sur un rythme assez lent qu’on aurait pu attribuer à la chaleur, mais qui n’a pas occulté les difficultés des bleus à donner du rythme au jeu et à intensifier les débats. Le Nigéria a commencé ce match de manière très sérieuse en respectant le schéma tactique et en imprimant un pressing qui a beaucoup gêné la construction des bleus. À la mi-temps si les débats sont équilibrés, le score n’est resté qu’à cause de la maladresse des attaquants nigérians et à un hors jeu plutôt léger sujet à discussion. C’est à la reprise que les choses s’accélèrent puisque les français voient leurs occasions se multiplier sans pour autant réussir à tromper Enyeama auteur d’un match excellentissime… du moins jusqu’à la 70ème minute. En voulant intervenir sur corner, le gardien nigérian n’a fait que repousser le ballon sur Pogba qui en a profité pour marquer de la tête dans un but quasi-vide. L’entrée de Griezmann avait fait basculer l’équilibre de la rencontre en donnant plus de mouvement à l’attaque tricolore pour compenser la lourdeur de Benzema et Giroud, c’est d’ailleurs lui qui provoque le dernier but contre son camp en fin de match. Voilà les bleus qualifiés pour un quart de final, objectif fixé à Deschamps par les dirigeants de la Fédération, mais ce fut très loin de la maîtrise affichée contre la Suisse et l’on se dit que pour le quart de finale il faudra retrouver cette domination pour espérer continuer.
France-Allemagne : 0-1
Revoilà donc l’Allemagne en travers de la route de l’équipe de France : les médias insistent d’ailleurs bien lourdement sur l’histoire en remettant une couche sur les épisodes de ’82 et ’86. Le match se joue en plein après midi comme lors des huitièmes et des tricolores léthargiques sont pris à la gorge par des allemands plus organisés, qui pressent avec plus d’organisation. Quasiment pas de possession française, une faute inutile de Pogba, un marquage élastique de Varane, il n’en fallait pas plus à Hummels, déjà auteur d’un but de la tête contre le Portugal, pour convertir le coup franc de Kroos en but et ouvrir ainsi le score. Ça ne commence donc pas de la meilleure des manières mais petit à petit les français reviennent dans la seconde mi-temps, qu’ils terminent d’ailleurs plus fort que leurs homologues d’outre-Rhin. Cette seconde mi-temps s’en trouve beaucoup plus animée, les deux équipes se rendent coup pour coup et la prochaine évolution de la physionomie de la rencontre semble être soit l’égalisation française, soit le KO allemand… De tout ça il ne sera finalement rien : si l’équipe de France semble pousser ses occasions ne sont pas si franches que cela et Karim Benzema ne semble pas en mesure de forcer la décision sur un exploit personnel. Depuis le début du match seul Pogba arrive à créer des décalages par ses dribbles, Valbuena et Cabaye étant trop englués dans le pressing infernal de l’entrejeu allemand. Griezmann se montre intéressant mais il est encore un peu tendre pour espérer bousculer une défense regroupée aussi physique. L’ultime occasion de Benzema arrêtée d’une main par Manuel Nueur a bien exprimé l’impuissance française sur ce match qui se termine par une défaite sur la plus petite des marges. On peut être légitimement déçus d’avoir perdu face à une équipe finalement prenable notamment en raison de ses lacunes défensives. Non seulement les bleus n’ont pas réussi à faire monter en puissance leur niveau de jeu mais ils sont tombés contre une équipe bien plus expérimentée qui a montré qu’à ce niveau la différence se faisait justement sur la gestion de ses point faibles grâce au vécu.
Les espoirs demeurent tout de même permis pour l’événement qu’il faudra gagner, l’Euro 2016, tant ce groupe s’est montré porteur d’espoir et de talents qui demandent plus d’heures de vol pour pouvoir se frotter aux plus grandes nations du football.
#TroisiemeJambe