La pluie en extérieur et le soleil en intérieur, hier dimanche, au Centre G. Pompidou pour la visite de « Modernités plurielles » cette exposition-manifeste qui propose une vision de l’art moderne entièrement renouvelée et élargie à d'autres horizons.C'est la toute première fois que le Centre en puisant dans les richesses de sa collection nous présente une histoire mondiale de l’art de 1905 à 1970. L'exposition est riche de plus de 1 000 oeuvres, avec 400 artistes et 47 pays représentés! et nous offre de parcourir une histoire de l’art comprise par sa diversité en s'ouvrant aux différentes cultures et esthétiques du monde. C'est l'exposition de l'universalité de l'art moderne qui a traversé le XXe siècle et qui préfigure notre XXIe.
C'est un parcours dessiné par une nouvelle histoire de l'art qui s'éloigne des discours dominants d'une modernité occidentalisée et des labels certifiés des avants gardes succesives qui nous faisait cheminer entre Picasso, Matisse, Kandinsky, Duchamp et les ismes qualifiant les successions de mouvements artistiques issus de cette traditionnelle histoire de l'art, glorieuse et conventionnelle mais assurement réductrice du vivier de la création plastique. Cette exposition nous invite à sortir des références et même si elle présente les oeuvres canonisées par l'institution elle les place en comparaison, en pied d'égalité avec celles rejetées, remisées par les institutions. Elle démontre qu'une autre histoire est possible! Elle permet d'établir une cartographie de réseaux multiples en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud, au Moyen Orient , en Europe, en Chine, aux Etats-Unis,... se démarquant de la linéarité d'une suprématie occidentale de l'art moderne.
Ce parcours de déconstruction et de " décolonisation " de l'art vient heurter nos idées recues et surtout attise notre curiosité...Il n'est pas 'objet de cette expo de briser les icones mais de les mettre en relation et cette relation établie de nous permettre de faire déroler une modernité qualifiée de plurielle! L'ambition dune présentation de l'universalité de la modernité est réussie et cette exposition est la première dans le genre qui ait été présentée au monde. Elle inaugure un nouvel horizon.