La suite de ma méditation d hier comporte des sinusoïdes et des arrêts : vous allez vous en rendre compte dans mon dialogue avec Candide !
-« Il est toujours utile pour moi PAPY de lire les commentaires de tes lecteurs ou d’entendre tes réponses a tes amis …..L ‘un d’eux vient de te poser autrement la question que tu t’es posé toi-même hier :il existerait selon lui une valeur de l’énergie mécanique qui servirait de seuil ; en deçà duquel aucun déplacement ne serait possible . (« …. il faut donc une énergie minimale h et au deçà, c’est le calme plat, l’inertie absolue.° I Qu’en penses-tu ?
-« Mon lecteur ne part pas dans la même direction que moi ! J’évoquais très précisément les ondes électromagnétiques extrêmes , minimales ou maximales et non l’énergie mécanique « matérielle » qu’il voit partout …. Mais…bon …je veux bien revenir dessus .. Je vais quand même faire un petit effort ! Car il me faudrait PIERRE beaucoup de temps et d’espace de blog pour expliquer tout ce que l’on doit tirer du principe d’incertitude ou d indétermination de HEISENBERG . En mécanique newtonienne la dynamique d’une particule est entièrement déterminée si l'on connaît à chaque instant sa position x et sa quantité de mouvement p = mv ( masse x vitesse).Et il n’existe donc aucun effet de seuil sur mv et donc sur m et v qui peuvent prendre des valeurs aussi proches de zéro ou de c ,pour v, que l’on veut . Donc NEWTON n’ interdit nullement le subquantique en valeurs de m ou de v ou de W ( l’énergie)… ! On pourrait croire à contrario qu’ en mécanique quantique, la valeur précise des paramètres position ou vitesse n'étant pas déterminée tant qu'elle n'est pas mesurée, seule la distribution statistique de ces valeurs est parfaitement déterminée à tout instant. Les grandeurs scalaires classiques étant insuffisantes pour décrire la réalité quantique on doit alors faire appel à des fonctions d'onde……Mais ce qui est particulièrement intéressant c’est que ce principe peut également être écrit en termes d'énergie et de temps : l'incertitude sur l'énergie d'une particule multipliée par l'incertitude sur le temps est supérieure ou égale à une constante (h-bar divisé par deux). Donc durant un très court moment, l'incertitude sur l'énergie peut être si grande que l'énergie peut fluctuer jusqu’à une valeur quasi nulle ( ou quasi immense) sur de très courtes durées !Donc en définitive même l’échelle subquantique est permis !...
Mais je ne suis pas là pour contraindre qui que ce soit à admettre EINSTEIN /HEISENBERG/SHRODINGER / DIRAC /HUBBLE etc.
-« Tu es donc content PAPY de pouvoir continuer à chercher ta propre clef du subquantique !!!
-« A moitié seulement PIERRE car si je sors du monde quantique encadré de ses constantes , je dois immédiatement être obligé de me demander à quoi ressemble une onde ou un objet à cette échelle-là !
-« Et quelle est ta réponse PAPY ?
-« J’ai traité déjà en partie ce problème ici …Si l’ on admet qu’ une énergie puisse se propager a travers un espace-temps à quelque échelle que ce soit , il faut déjà se demander si à une échelle précise ,il correspond des paramètres constants obligatoires OU PAS ….
-« Tu veux dire par exemple comme une voiture qui a le droit de circuler à 130 km/H sur autoroute et à 30 km dans ton petit village ?!
-« Ton image n’est pas stupide PIERRE! Mais elle est insuffisante ….Tu dois aussi savoir si ton énergie propage des ondes ou bien des particules matérielles ( et leurs ondes de DE BROGLIE) et enfin dans quelle configuration d’espace cela pourrait se faire ….car l’espace –temps ne peut échapper aux lois de la topologie ….Et je te donne l’exemple de JUAN MALDECENA , à Princeton , avec qui j’ai discuté de la propagation des forces de gravité en relation avec la correspondance AdS/CFT dans une configuration particulière ( un univers anti DE SITTER) et holographique ……
-« DIABLE !Ce serait sidérant cela PAPY.. Voir la gravité agir comme par un hologramme !
-« À la différence de notre univers, que l'on sait depuis 96 être en expansion accélérée, un espace anti de Sitter n'est ni en expansion, ni en contraction : il reste le même ( voir ma photo ci dessous ) . En langage einsteinien , un espace anti de Sitter correspond à un univers muni d'une constante cosmologique ᴧ négative, tandis que notre univers semble actuellement présenter une constante cosmologique a peine légèrement positive
-« Pourquoi ce « semble » , PAPY ?
-« Parce que , selon moi , l’univers peut voir évoluer ce ᴧ et que je préfèrerais le voir comme un paramètre lentement évolutif que comme une constante ! Par ailleurs son calcul fin dépend de la moisson des données actuellement recueillies sur les sondes spatiales …Données évolutives donc…fragiles !
A suivre
Un espace anti de Sitter tridimensionnel ressemble à un empilement de disques hyperboliques, chacun représentant l'état de l'univers à un instant donné. L'espace-temps résultant ressemble à un cylindre sol