Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la bourse, j’ai lu beaucoup de blogs. Et l’un d’entre eux avait particulièrement retenu mon attention : En-bourse.fr. J’ai donc été très heureux lorsque son auteur, Sylvain March, m’a proposé d’écrire un article sur Econosphere.fr ! Je suis donc fier aujourd’hui de vous proposer un article de ce blogueur/trader déjà vu dans la presse (Figaro bourse ou Mieux Vivre Votre Argent entre autres…)
Quand on souhaite diversifier son patrimoine financier, on peut être tenté d’investir dans le secteur de l’Art contemporain. Mais ce n’est pas l’un des investissements les plus faciles, en particulier pour les néophytes, et les désillusions sont nombreuses…
Art contemporain : attention aux fausses promesses…
Si vous pensez que vous pouvez investir dans ce secteur à partir de quelques centaines d’euros, vous vous trompez lourdement.
Si vous pouvez effectivement acheter des tableaux dans des vides greniers pour un prix modique, il faut vous dire que les seules œuvres qui pourront vous rapporter des plus-values pour ce type d’investissement sont celles qui ont un intérêt international.
Et là, ce n’est plus du tout la même chose : il faut prévoir au moins 30.000 à 50.000 euros.
Autre inconvénient : rien ne vous garantit que vous encaisserez bien les plus values que vous espérez.
Premièrement, parce que le marché de l’Art est l’un des plus volatils qui existent. Rien ne vous assure que les œuvres d’un artiste populaire lors de votre achat, seront toujours aussi bien côtées dans 10 ans.
De plus, en cas de conjoncture économique difficile, le marché de l’Art est l’un des premiers à chuter.
Enfin, beaucoup d’investisseurs, quand ils commencent à s’intéresser au marché de l’art contemporain, pensent qu’il faut obligatoirement se rendre dans une salle des ventes pour trouver « une bonne affaire ». Ce n’est pas toujours vrai, loin de là.
L’Art est un secteur dans lequel l’émotionnel joue un rôle bien trop important. Et dans les salles de vente, il arrive fréquemment qu’une oeuvre soit finalement vendue plus cher que dans une galerie d’art, à cause de l’enthousiasme des acheteurs potentiels.
Notez également qu’en salle de vente, vous devrez payer aux environs de 20 % de commission aux intermédiaires.
Avant d’investir, il faut apprendre…
Il ne faut jamais se lancer tête baissée dans un investissement. C’est d’autant plus vrai pour l’Art. Il faut donc apprendre à investir correctement, comme pour n’importe quel autre marché.
La base, c’est déjà de savoir ce que vous achetez. C’est d’ailleurs une raison supplémentaire pour vous passer dans un premier temps, des salles de vente. Si vous ne connaissez ni les oeuvres, ni les artistes, comment êtes-vous certain d’investir correctement votre argent ?
Comme pour les entreprises, il faut repérer des artistes présents sur ce marché depuis au moins 10 à 20 ans, et dont la cote n’a cessé d’augmenter régulièrement (et pas forcément rapidement).
Le mieux au début (et même plus tard…), est donc de vous faire aider par un professionnel du milieu, c’est-à-dire un expert agréé, faisant partie de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en objets d’art et de collection (CNES).
Vous trouverez toutes les informations dont vous aurez besoin sur leur site internet : http://www.experts-cnes.fr/
Méfiez-vous également des effets de mode : là encore, il y a une certaine similitude avec l’investissement dans les actions… Si un artiste devient extrêmement populaire du jour au lendemain et que ses œuvres atteignent un prix franchement déraisonnable, mieux vaut passer votre chemin.
Enfin, pour trouver des informations supplémentaires sur les artistes, leur cote, etc., vous pouvez consulter le site d’Artprice. Et avant de vous lancer, n’oubliez jamais la première règle d’un bon investissement : « ne jamais perdre d’argent ».