Sliv, diplômé de géographie, vient d'être recruté par Baldur, Furuset &Thorberg, un cabinet d'études environnementales. En réalité, il y travaille aussi pour le CFR (Consortium de Falsification du Réel). Son job ? Inventer des scénarios qui s'intègrent dans notre actualité ou dans l'histoire afin de faire changer le présent. Ainsi avec son dossier sur les diamants du Kalahari, Sliv attire l'attention des ONG sur les peuples indigènes, sans cesse chassés de leurs territoires pour des raisons politiques et économiques. De même, Bello imagine que Laïka est une invention du CFR. Et qu'elle a poussé les Etats-Unis à se lancer dans la course à l'espace. Bref, le CFR cherche à changer le monde. Le seul souci c'est que Sliv ne sait pas à quelles fins ce consortium agit. Et il tend à penser que ses actions pourraient ne pas être si anodines ou angéliques qu'il l'imaginait. Ce roman est particulièrement prenant et addictif. Comme Sliv, on s'attache à la falsification, on attend le prochain dossier qui donnera un coup de pouce à telle ou telle cause. Et comme lui, on s'interroge sur les ambitions du CFR. Tout en se demandant si une telle organisation pourrait exister. Après tout, les médias passent leur temps à réécrire l'histoire. La rigueur des informations diffusées n'est pas quelque chose que le citoyen moyen cherche à vérifier. Et d'ailleurs, le voudrait-il, en aurait-il les moyens ? En falsifiant les sources, en créant des entités historiques et en utilisant des légendes, le CFR se rend complètement indétectable. Et pour ses employés, le CFR agit comme une drogue. C'est un job passionnant, qui vous donne l'impression d'être utile, qui fait travailler vos méninges et votre imagination, qui vous amène à croiser des gens brillants. Et en plus, vous êtes bien payé. C'est le job de rêve ! Mais peut-être en apparence seulement. Car que deviennent les traîtres, les mauvais ou ceux qui détectent le CFR ? Sliv peut-il réellement penser que ce n'est qu'un jeu alors qu'il impacte directement l'évolution du monde ? La responsabilité de chacun est aussi évoquée. Que l'on travaille pour le CFR ou pour une PME, certaines décisions peuvent faire changer le monde. Mais est-ce dans le sens que l'on souhaite ? Un récit dont on regrette qu'il se termine en queue de poisson (il y a un deuxième tome, Les Éclaireurs) et qui, sous ses aspects de thriller ou de roman d'espionnage, interroge sur la diffusion et la vérité des informations. C'est un bon roman pour l'été par son style mais qui devrait vous laisser plus de souvenirs et de questions qu'un polar traditionnel. Entre conspiration mondiale et médias mal informés, placez le curseur comme vous le souhaitez, selon la désinformation que vous subissez !
Ce roman d'Antoine Bello est un vrai délice, entre roman d'espionnage et regard sur l'écriture de l'histoire et de l'actualité. A vrai dire, j'ai d'abord eu quelques craintes en lisant la quatrième de couverture, notamment cette phrase : "C'est l'histoire de quelques unes des plus grandes supercheries de notre époque". A ce moment là, j'ai eu peur d'un énième roman qui utilise la théorie du complot comme ressort narratif. En réalité, c'est plus subtil que cela.
Sliv, diplômé de géographie, vient d'être recruté par Baldur, Furuset &Thorberg, un cabinet d'études environnementales. En réalité, il y travaille aussi pour le CFR (Consortium de Falsification du Réel). Son job ? Inventer des scénarios qui s'intègrent dans notre actualité ou dans l'histoire afin de faire changer le présent. Ainsi avec son dossier sur les diamants du Kalahari, Sliv attire l'attention des ONG sur les peuples indigènes, sans cesse chassés de leurs territoires pour des raisons politiques et économiques. De même, Bello imagine que Laïka est une invention du CFR. Et qu'elle a poussé les Etats-Unis à se lancer dans la course à l'espace. Bref, le CFR cherche à changer le monde. Le seul souci c'est que Sliv ne sait pas à quelles fins ce consortium agit. Et il tend à penser que ses actions pourraient ne pas être si anodines ou angéliques qu'il l'imaginait. Ce roman est particulièrement prenant et addictif. Comme Sliv, on s'attache à la falsification, on attend le prochain dossier qui donnera un coup de pouce à telle ou telle cause. Et comme lui, on s'interroge sur les ambitions du CFR. Tout en se demandant si une telle organisation pourrait exister. Après tout, les médias passent leur temps à réécrire l'histoire. La rigueur des informations diffusées n'est pas quelque chose que le citoyen moyen cherche à vérifier. Et d'ailleurs, le voudrait-il, en aurait-il les moyens ? En falsifiant les sources, en créant des entités historiques et en utilisant des légendes, le CFR se rend complètement indétectable. Et pour ses employés, le CFR agit comme une drogue. C'est un job passionnant, qui vous donne l'impression d'être utile, qui fait travailler vos méninges et votre imagination, qui vous amène à croiser des gens brillants. Et en plus, vous êtes bien payé. C'est le job de rêve ! Mais peut-être en apparence seulement. Car que deviennent les traîtres, les mauvais ou ceux qui détectent le CFR ? Sliv peut-il réellement penser que ce n'est qu'un jeu alors qu'il impacte directement l'évolution du monde ? La responsabilité de chacun est aussi évoquée. Que l'on travaille pour le CFR ou pour une PME, certaines décisions peuvent faire changer le monde. Mais est-ce dans le sens que l'on souhaite ? Un récit dont on regrette qu'il se termine en queue de poisson (il y a un deuxième tome, Les Éclaireurs) et qui, sous ses aspects de thriller ou de roman d'espionnage, interroge sur la diffusion et la vérité des informations. C'est un bon roman pour l'été par son style mais qui devrait vous laisser plus de souvenirs et de questions qu'un polar traditionnel. Entre conspiration mondiale et médias mal informés, placez le curseur comme vous le souhaitez, selon la désinformation que vous subissez !
Sliv, diplômé de géographie, vient d'être recruté par Baldur, Furuset &Thorberg, un cabinet d'études environnementales. En réalité, il y travaille aussi pour le CFR (Consortium de Falsification du Réel). Son job ? Inventer des scénarios qui s'intègrent dans notre actualité ou dans l'histoire afin de faire changer le présent. Ainsi avec son dossier sur les diamants du Kalahari, Sliv attire l'attention des ONG sur les peuples indigènes, sans cesse chassés de leurs territoires pour des raisons politiques et économiques. De même, Bello imagine que Laïka est une invention du CFR. Et qu'elle a poussé les Etats-Unis à se lancer dans la course à l'espace. Bref, le CFR cherche à changer le monde. Le seul souci c'est que Sliv ne sait pas à quelles fins ce consortium agit. Et il tend à penser que ses actions pourraient ne pas être si anodines ou angéliques qu'il l'imaginait. Ce roman est particulièrement prenant et addictif. Comme Sliv, on s'attache à la falsification, on attend le prochain dossier qui donnera un coup de pouce à telle ou telle cause. Et comme lui, on s'interroge sur les ambitions du CFR. Tout en se demandant si une telle organisation pourrait exister. Après tout, les médias passent leur temps à réécrire l'histoire. La rigueur des informations diffusées n'est pas quelque chose que le citoyen moyen cherche à vérifier. Et d'ailleurs, le voudrait-il, en aurait-il les moyens ? En falsifiant les sources, en créant des entités historiques et en utilisant des légendes, le CFR se rend complètement indétectable. Et pour ses employés, le CFR agit comme une drogue. C'est un job passionnant, qui vous donne l'impression d'être utile, qui fait travailler vos méninges et votre imagination, qui vous amène à croiser des gens brillants. Et en plus, vous êtes bien payé. C'est le job de rêve ! Mais peut-être en apparence seulement. Car que deviennent les traîtres, les mauvais ou ceux qui détectent le CFR ? Sliv peut-il réellement penser que ce n'est qu'un jeu alors qu'il impacte directement l'évolution du monde ? La responsabilité de chacun est aussi évoquée. Que l'on travaille pour le CFR ou pour une PME, certaines décisions peuvent faire changer le monde. Mais est-ce dans le sens que l'on souhaite ? Un récit dont on regrette qu'il se termine en queue de poisson (il y a un deuxième tome, Les Éclaireurs) et qui, sous ses aspects de thriller ou de roman d'espionnage, interroge sur la diffusion et la vérité des informations. C'est un bon roman pour l'été par son style mais qui devrait vous laisser plus de souvenirs et de questions qu'un polar traditionnel. Entre conspiration mondiale et médias mal informés, placez le curseur comme vous le souhaitez, selon la désinformation que vous subissez !