Vampires

De : John Carpenter.
Avec : James Wood, Daniel Baldwin, Thomas Ian Griffith, Sheryl Lee, Tim Guinee, Maximilian Schell, Mark Boone Junior, Gregory Sierra, Clarke Coleman, John Furlong...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 42.
Date de sortie : 15 avril 1998.
Synopsis : Jack Crow est un chasseur de vampires. Après avoir vu ses parents succomber aux dents acérées de l'un d'entre eux, Crow a consacre sa vie a les chasser dans une traque impitoyable qu'il mène depuis des années en compagnie d'une poignée de mercenaires connus sous le nom de Team Crow. A la demande du cardinal Alba, émissaire du Vatican, Crow et ses hommes partent au Nouveau-Mexique avec pour mission de détecter les nids de vampires et de les détruire. Après un nettoyage dans une ferme infestée, la Team Crow se fait attaquer par le grand maitre des vampires, Valek.
Bande annonce française
"Où que tu ailles, je te trouverais, je te traquerais et je te tuerais... Ainsi que la fille."


En commençant mon cycle consacré à John Carpenter, "Vampires" était sans nul doute le film que j'avais le plus envie de revoir. J'ai toujours adoré ce film qui m'as longtemps marqué. Est ce pour son ambiance ? Son histoire ? Ou tout simplement parce que c'est l'un des premiers films d'horreur que j'ai vu et que c'est aussi celui qui m'as fait aimé John Carpenter ? Je n'en sais rien mais j'ai été une nouvelle fois ravi de le redécouvrir surtout que c'était la première fois que j'avais l'occasion cette fois ci de le voir en Blu-ray.
Et que dire à part que le plaisir est toujours intact ? Ce film reste toujours une référence pour moi tant je suis pris à chaque fois par ce scénario écrit par Don Jakoby. Dès les premières minutes, je suis toujours pris aux tripes et même si je connais l'issue, il est impossible pour moi de décrocher de ce western horrifique des plus jouissif. En effet, tous les ingrédients sont réunis pour que l'ont passe un excellent moment. Une ambiance western qui instaure une belle tension, des vampires terrifiants, des anti-héros qu'on adore suivre, des punchlines énormes ainsi qu'un savant mélange entre humour et action qui rend l'ensemble très rythmé.
Si il y à bien quelques maladresses comme certains rebondissements qui s'avère vite prévisible, le résultat reste toujours aussi efficace sur moi. J'ai un peu l'impression d'être dans un film un peu à part de John Carpenter et pourtant, on y reconnait bien sa signature avec différents éléments qui me botte beaucoup. Très sombre, ce long métrage est vite devenu un classique dans son genre, un classique qui vieillit même plutôt bien ce qui est assez rare chez Carpenter pour être souligné ses longs métrages, bien que très bons, ayant une fâcheuse tendance à vite prendre un coup de vieux.
Devant la caméra, c'est aussi énorme avec un James Wood en Jack Crow très à l'aise. Charismatique, ultra classe et convaincant, il fait un anti-héros parfait. Film qui à bercé une bonne partie de mon adolescence, je ne peux pas m'empêcher de le voir en version française et le doublage de Yves Rénier pour ce personnage est lui aussi assez exceptionnel je trouve et contribue beaucoup à l'amour que je peux avoir pour lui. Associé à James Wood, Daniel Baldwin en Montoya est lui aussi très bon. Un poil en dessous niveau charisme, je trouve cependant que les deux acteurs sont assez complémentaires et très plaisant à suivre.
Thomas Ian Griffith en Jan Valek est lui aussi très bon. Ça à longtemps été l'un de mes méchants de cinéma préféré (ça l'ait toujours un peu d'ailleurs). Pourtant, on ne le voit malheureusement pas tant que ça mais je trouve qu'il dégage une aura importante qui contribue au succès de son personnage. Rien que lors de la scène du motel où on fait sa connaissance, le ton est donné et l'acteur semble très à l'aise avec lui. D'un point de vue scénaristique je le comprends mais je regrette vraiment qu'on ait pas pu l'exploiter un peu plus.
Le reste du casting est un peu derrière mais chacun fait son job. C'est le cas de Tim Guinee en Père Adam Guiteau que j'ai tout de suite trouvé très sympathique malgré son arrivée tardive dans le récit. Même Sheryl Lee en Katrina m'as bien plu. Un peu légère, on exploite pas forcément toujours sa "liaison télépathique" avec Valek et on appuie un peu trop sa relation avec Montoya mais on montre juste ce qu'il faut cette actrice pour rester concentré sans jamais être choqué. Il n'y à que Maximilian Schell en Cardinal Alba que j'ai moyennement apprécié, son rôle dans cette histoire étant écrit sur son front et ses dernières apparitions dans le film étant un peu "limite" je trouve en terme d'interprétation.
Dans sa mise en scène, John Carpenter nous livre sinon un travail exceptionnel. Il à parfaitement maitriser son univers et su faire fusionner le western avec l'épouvante sans jamais qu'un genre prenne le dessus sur l'autre. Alors que visuellement, son travail laissait un peu à désirer dans son précédent film "Los Angeles 2013" (surtout avec le temps), ici, le metteur en scène semble avoir repris du poil de la bête avec des angles de vues parfaitement bien pensé et un rythme soutenu qui rend l'ensemble très dynamique même lorsque l'action se fait un peu plus rare.
La caméra est toujours bien placé et il y à une exploitation des très bons décors et des différents costumes que j'ai trouvé excellent. La qualité de mon blu-ray aide peut être aussi mais visuellement, j'ai également trouvé que la photographie était à tombé tout comme la lumière et les différentes couleurs. Ce parallèle entre le monde sombre et noir des vampires avec le monde plus rouge, chaleureux et poussièreux de Jack Crow font un rendu que j'ai beaucoup apprécié. Les effets spéciaux sont eux aussi très bons même si pour leurs parts, on commence à sentir quand même leur époque notamment lors de la combustion de certains vampires (qui reste jouissif à mes yeux).
Quant à la bande originale composée par John Carpenter, elle fait partie de mes musiques de films préférés chez le cinéaste. Dès les premières notes, je me retrouve tout de suite plongé dans cette ambiance bad ass que j'aime tant. Le choix musical est vraiment très bien pensé et se combine parfaitement avec les genres cinématographique que le long métrage veut aborder. Le montage est lui aussi bien ficelé en nous procurant jamais aucun temps mort jusqu'à sa fin, une fin comme je les aime chez John Carpenter mais dont je n'en dirais pas plus afin de ne pas trop spoilers.
Pour résumer, je ne suis peut être pas totalement objectif tant j'aime John Carpenter et tant ce film à bercé mon adolescence et marqué ma cinéphilie mais ce "Vampires" reste à mes yeux toujours aussi jouissif. Vrai bon film totalement décomplexé, le scénario fonctionne toujours sur moi et retrouver Jack Crow et Valek me procure toujours une joie énorme avec un coup de cœur pour la version française qui contribue aussi à ce plaisir. Quant à la mise en scène, j'ai vraiment pas grand chose à redire tant elle fait partie de celle que je préfère chez John Carpenter qui s'avère ici être très inspiré. C'est un de ses longs métrages qui vieillit le mieux je trouve et j'ai beaucoup d'affection pour la photographie et les couleurs de ce film qui ne cesse de me passionner à chaque visionnage. Un film que je recommande chaleureusement et qui me procure toujours un énorme plaisir.
Liens divers :

• Thème musical phare du film