pour que nous frôle la beauté de vivre
il suffit d’être attentif
à ce qui ne déborde pas du jardin
petits bruits odeurs d’herbe
merle qui joue
avec l’œil du chat
comme avec le feu
venu de loin le vent
replie l’ailleurs sur l’ici
dans une même transparence
qui dure sans trembler
comme l’eau dans le verre
à ceux qui passent
un salut silencieux
et merci de ne rien emporter
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Jean-François Mathé (né en 1950) – Le temps par moments (1999)