Sous le soleil de la Gold Cost australienne, Dom Silvagni mène une vie d’ado tranquille au sein de la bourgeoisie locale. Le jour de ses 15 ans il apprend que les siens ont depuis des décennies une dette envers la mafia. Pour la racheter, chaque homme de la famille doit se mettre au service des criminels et s’acquitter de six contrats. En cas d’échec, le débiteur subira un terrible châtiment. Pour Dom, le premier contrat consiste à capturer le Zolt, un jeune hors-la-loi insaisissable, star des réseaux sociaux qui nargue les forces de police et est adulé par les adolescents.
Je vais être honnête, ce n’est pas la littérature jeunesse que j’aime. En toute modestie, je suis un peu comme un cinéphile qui préfère le cinéma d’auteur aux gros blockbusters. Et Rush a tout des gros blockbusters que je déteste. Aucun temps mort, de l’action et rien que de l’action, le but étant de tenir en haleine le lecteur plutôt que de le faire réfléchir. C’est un parti pris qui se défend et je n’ai rien contre mais quitte à me répéter, ce n’est pas la littérature jeunesse que j’aime.
Après, l’honnêteté me pousse aussi à reconnaître que c’est très bien fait et que les ingrédients proposés par Phillip Gwynne ont tout pour plaire aux ados. Beaucoup de suspens, un zeste d’humour, de nombreuses références aux nouvelles technologies, une intrigue prenante, des personnages attachants et un tempo d’enfer, autant d’éléments qui ont fait leurs preuves depuis longtemps.
En conclusion, un roman efficace et parfaitement ciblé pour toucher un large lectorat. Et vous l’aurez compris, ce n’est pas du tout ma came mais y a pas à dire, dans le genre, ça le fait (désolé, j’essaie pitoyablement de faire djeun …).
Rush T1 : Dette de sang de Phillip Gwynne. Casterman, 2014. 255 pages. 15,00 euros. A partir de 12 ans.
Les avis de Nahe, Lasardine et Liliba.