X-Files // Saison 2. Episodes 9 et 10. Firewalker / Red Museum.
Voici deux épisodes intéressants de X-Files. A commencer par « Firewalker » qui est bien loin d’être un épisode que l’on a envie de marquer d’une
pierre blanche. Cet épisode, écrit par Howard Gordon, manque de pas mal de choses et ce même si l’on retrouve dans le rôle de Daniel Trepkos le toujours très bien Bradley Whitford (Trophy Wife
récemment). Ce dernier est sans conteste le héros de l’épisode mais ce n’est pas suffisant pour en faire un bon épisode à mon humble avis. Mais pourtant, cet épisode m’a énormément rappelé
« Ice » de la première saison alors que l’on est encore une fois confiné dans un espace clos. Ce qui me surprend surtout avec cet épisode c’est le fait qu’après « One Breath »
on revient rapidement sans convalescence à la case cas de la semaine. La série ne prend donc pas vraiment de temps de souffler et la mécanique habituelle de la série (celle de la première saison)
revient donc de nouveau à la charge. Mais « Firewalker » manque de l’intensité de « Ice » et c’est pour cela que cet épisode n’est finalement pas mémorable. J’avais
complètement oublié son existence c’est vous dire. Forcément qu’il y a des gens qui cachent des choses et forcément que le confinement va rapidement échauder les esprits et nous en révéler un peu
plus sur chacun des personnages.
Howard Gordon a donc ici un peu de mal à gérer le confinement. Ce n’est pas pour autant mauvais mais disons que l’on a parfois un peu l’impression que X-Files ne veut pas sortir
de cette mécanique et encore moins du sillage de « Ice ». Du coup, il n’y a aucune vraie surprise dans cet épisode malgré la prestation sans faille de Whitford. Ce
qu’il y a de plus intéressant finalement c’est le fait que Scully est de nouveau sur le terrain et pas comme au début de la saison dans un laboratoire à faire des expériences sur des corps que
pourrait lui envoyer Mulder. Non, elle est différente et je trouve que le jeu de l’actrice a lui aussi évolué. On a l’impression qu’elle est tout d’un coup plus rassuré avec son rôle et qu’elle
est donc bien plus à l’aise. C’est quelque chose que j’aime beaucoup. Mais cet épisode manque presque encore une fois de l’homme à la cigarette. Sa mort à la fin de la première saison était
terrible (et la référence à sa mort sera utilisée dans « Red Museum ») car c’était un personnage emblématique de la série et X-Files n’a peut-être pas su faire en sorte
de nous laisser déguster un peu plus le côté mystérieux et secret de cet homme tapis dans l’ombre. Après tout, c’était aussi ça la force de ce personnage, de ne pas nous en dire bien plus sauf
quelques révélations ici et là.
Dès le début de l’épisode on sent que l’on est dans un épisode très X-Files-esque où la mythologie de la série va forcément reprendre le dessus. Alors que pas vraiment.
Chris Carter est en effet bien plus malin que ça et parvient donc à nous raconter un truc certes rocambolesque mais fascinant de part en part. Cet épisode est l’un des meilleurs
stand-alone que Chris Carter ait écrit et pour cause, c’est aussi un épisode qui n’a pas vraiment de fin. Avec Mulder et Scully ensemble à nouveau sur le terrain (ce que l’on a
pu tester dans l’épisode précédent), c’est donc très intelligent de les plonger au coeur d’un coin paumé des Etats-Unis où il se passe des trucs bien étranges. Car c’est justement ce qui fait
aussi le sel de X-Files, les phénomènes qui sortent de l’ordinaire. Rapidement on se pose donc des questions sur cette Church of the Red Museum. Cet épisode revient également sur
les tests avec cette histoire d’ADN alien/humain dont la série parlait dans « One Breath ». Et non pas vraiment d’hormones de croissance. Ce qui forcément nous permet
de revoir l’agent du gouvernement qui avait tué l’homme à la cigarette dans « The Erlenmeyer Flask », le final de la première saison.
Note : 5/10 et 9.5/10. En bref, j’ai toujours adoré les épisodes sur des sectes dans les séries fantastiques comme celle-ci. Contrairement à cet épisode précédent, trop formaté
et pas assez original.