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Du 13 juin au 28 septembre 2014
la 37e exposition de l’été, invite, à la demande de Sabine Dauré, deux artistes peintres,Vincent Bioulès et son fils David.Ils montreront une trentaines d’oeuvres, peintures, dessins, gravures d’époques et parfois de facture très diverses. Les questions de filiation, de transmission, de points communs et de différences posées dans cette exposition sont d’autant plus sensibles qu’à partir de 2015, Sabine Dauré confiera la programmation du lieu à sa fille aînée Régine qui était chargée, jusqu’en 2012, de la communication culturelle pour la Mairie de Bordeaux, après avoir travaillé au CAPC (Musée d’art contemporain de la capitale girondine).
Je ne suis pas critique d’art, seulement française, méridionale, provinciale comme les deux artistes qui s’exposent cette année dans ce lieu dont la tour qui en est le centre témoigne d’une longue histoire. Confronter c’est comparer des personnes, des choses, pour saisir la conformité et les différences.
Je remercie David et Vincent de nous autoriser et même de nous offrir la possibilité de considérer leurs oeuvres avec toute l’attention qu’elles méritent, de les examiner, de les comparer. En matière de dégustation de vins nous nous livrons souvent a cet exercice et il est toujours pour moi qui suis un simple amateur le meilleur instrument de connaissance, il n’y a ni de Vin ni d’Art absolu.La question devient plus délicate quand il s’agit de celle d’un père et d’un fils. Les qualités de l’un et de l’autre, leur capacité d’artiste a douter, a remettre en question et finalement a produire c’est a dire a faire voir, a mettre sous les yeux, m’inclinent a croire que non seulement ils se livreront à notre examen mais qu’ils en retireront eux même un bénéfice personnel. Tout cela sonne un peu solennel pour eux deux qui sont pour moi des artistes de la joie qui est plaisir de l’âme.
Qu’est ce que la filiation ? Qu’y a t’il de Vincent dans David ? Qu’y a t’il dans ces deux la de tous les autres qui les ont précédés ? C’est a cause de cette mystérieuse question qu’il me semblait intéressant d’avoir sous nos yeux les graphiques a la fois énigmatiques et précis que sont leurs généalogies, qui rendent compte dans l’énumération des noms et de l’origine de leurs ascendants de leur proximité et de leur différence, toutes deux inéluctables.
En physiologie la transmission est le passage de certaines conditions physiques ou morales des parents aux enfants mais dans le cas qui nous occupe je préfère la définition de la physique : propriété d’un corps qui laisse passer la lumière ou la chaleur, la lumière a travers les corps transparents, elle passe a travers la brume de la chaleur du jour, aux couchers de soleil a l’ horizon de la Méditerranée en été, dont Vincent et David, les voisins dans le temps de Matisse et de Bonnard, de Klein et de tant d’autres, ont partagé la rouge magnificence.
Si l’identité est la conscience que nous avons de nous même, notre mémoire, alors David et Vincent sont bien différents, ils n’ont pas été jeunes ensemble, engagés ensemble dans les mêmes combats, aimé les mêmes femmes, éduqué leurs enfants de la même façon, mais tous les deux sont des pères et des professeurs, tous les deux ont procréé et transmis, tous les deux sont des plasticiens, sont français, habitent la même ville, leurs ateliers sont mitoyens.
Tous les deux nous ont fait le plaisir, l’honneur, de montrer leurs oeuvres chez nous, ensemble. Et leurs femmes demanderez vous avec
curiosité ? Cherchez les, elles sont la…..
Et leurs signes astrologiques ? Cherchez les, vous connaissez leurs dates de naissance, tirez en les conclusions que vous voulez…..
Sabine Dauré Château de Jau 66600 Cases de Pène Tél : 04 68 38 90 10 Ouvert tous les jours : – de 12 h 19h du 13 juin au 31 août – de 12h à 17 h en septembre