Plazey, édition 22, depuis le 18 juin, du mercredi au dimanche, le Parc Elisabeth accueille familles, amateurs de musique, de cinéma, de convivialité, de sport à un moment de détente avec vue sur la basilique ou sur la grande ville.
Le vendredi est synonyme de concerts, le 20 juin, Eriksson Delcroix étaient tête d'affiche, le 27, Jacco Gardner et ce 4 juillet, bonjour Barack, Gruppo di Pawloski.
En support Manngold.
Manngold est considéré comme Gentse supergroep: Rodrigo Fuentealba - guitar, Karel De Backer - drums, Matthias Standaert - drums, Bruno Coussée - bass et Lennert Jacobs - guitar ont tous un passé ( ou un présent) carillonnant.
Rodrigo Fuentealba Palavicino chez Gabriel Rios, Fifty Foot Combo ou Arsenal e.a., le nom de Bruno Coussée se lit sur une pochette de Saint- Marteau, Matthias Standaert chez Lady Linn, Karel De Backer chez Dead Man Ray, Novastar, Franco Saint de Bakker, Gabriel Rios... et Lennert Jacobs chez The Germans, Honk Kong Dong ou Rape Blossoms.
Un CD à l'actif du combo, 'Manngold De Cobre', ce soir la formation est réduite à cinq éléments, il faut savoir qu'en principe ils jouent avec blazers, De Cobre étant un collectif, mené par Peter Vermeersch ( Flat Earth Society) , comptant huit souffleurs.
Genre?
Atypique.
Des compositions instrumentales voguant dans différentes sphères: surf, ambient, minimalisme, heavy metal, stoner, fusion, progrock, psychedelic rock, noise, avant-garde, etc...
Non, pas de musette, Rika!
Le musclé 'Ind' ouvre , sur une base rythmique monolithique et répétitive, les guitares de Rodrigo et de Lennert batifolent.
Ce truc obsédant te torture les neurones pendant sept à huit minutes.
Des critiques mentionnent le krautrock ( Can, Neu!, Amon Düül...), on peut également penser à certains délires musicaux signés Bert Dockx ou Bill Frisell.
La basse, appuyée par les drums, amorce 'Stunde Null' , quelques riffs de guitare bien tassés annoncent un nouveau road trip poussiéreux et lancinant.
Un soundtrack idéal pour un long-métrage signé David Lynch.
'De groei', une pièce massive, déchirée par des lignes de guitares incisives, accélère sérieusement lors d'un second mouvement stoner.
La playlist indique 'DMB', une nouvelle fois, le duo de drummers soutient le bassiste parti au galop, les guitaristes montent la garde avant d'enfourcher leur monture.
Le ton monte, ça cavale sec, légère décélération, deux képis en vue, avant de reprendre la joyeuse galopade.
Des bêtes jamais essoufflées!
De fins arpèges inaugurent la suivante ( 'Sonic') , le ton est lyrique, ce ne sont plus des hêtres, marronniers, frênes ou érables qui peuplent le parc mais bien des Joshua trees , Yuccas et cactées divers.
Le chant du merle a fait place aux vagissements crissants de la buse à queue rousse.
' Ping' au rythme soutenu t'invite à te déhancher, Yo La Tengo s'essaye au twist.
Plic, plic, plic... ça craint, une fine pluie mouille l'espace vert.
Les hargneux 'Stereo' et ses senteurs fusion /math rock et ' Fuzzhound', carrément heavy appellent l'orage, ça pouvait pas rater, un nuage se déchire pour nous arroser abondamment.
On est 20 sous la tente réservée aux mixeurs à applaudir Manngold qui vient de terminer un brillant set de 55'.
La pluie redouble d'intensité, le gradé propose de battre en retraite, tu n'assisteras pas au gig de Mauro, too bad!