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Si, pour ma part, je suis obligé de dire, préliminairement, que je reste un inconditionnel de One Hot Minute, ce sont bel et bien Blood Sugar Sex Magik l’ayant précédé et Californication lui ayant succédé qui sont au sommet tant d’un point de vue critique que commercial sur la pyramide des albums des Red Hot Chili Peppers.
Sortis respectivement en 1991 et 1999, on comprend aussi le pourquoi de leur présence dans de nombreuses discographies mondiales, au début de deux époques très différentes dans la musique moderne.
L’importance de l’album intermédiaire de 1995 est primordial : après deux albums avec les Californiens, le guitariste John Frusciante quittera la navire… qu’il réintégrera après One Hot Minute qui avait vu l’apparition et subi l’influence de Dave Navarro, même si pour une courte durée désormais considéré comme une simple page de la très longue carrière du groupe.
Avec dix-sept et quinze titres respectivement, Blood Sugar Sex Magik et Californication possèdent tout deux de grands morceaux inoubliables (indépendamment du fait qu’ils eut été ou non des singles) tels « If you have to ask », « Funky monks », « Under the bridge » et « Apache rose peacock » en 1991, ou l’éponyme « Easily », « I like dirt », « Purple stain » et « Right on time » en 1999. Tous deux produits par le célébrissime Rick Rubin également de l’aventure avec Navarro), on n’ira rien trouvé à redire de ce côté-là.
De toute évidence, Blood Sugar Sex Magik est celui qui me délecte le plus des deux, même si le second permet d’expliquer pourquoi les Red Hot (ou les Chili Peppers si vous le dites à l’anglaise) sont devenus des « gros vendeurs remplisseurs de stade » qui, ayant trouvé une formule magique, reproduisent depuis, malheureusement, des Californication bis, tri, quater, etc.
Pour ne rien gâcher à mon plaisir, il n’y a pas photo, et je choisis l’expression à dessein, entre le fade visuel photoshopé de Californication et la certes simple mais désormais culte composition plutôt lascive de Blood Sugar Sex Magik.
Bien entendu, je crois que jamais je n’aurais pu entreprendre cette confrontation musicale si le monstrueux Flea, et sa basse magique, n’avait été là pour propulser le groupe vers des cieux intouchables.
(in heepro.wordpress.com, le 04/07/2014)