J’ai beaucoup espéré dans la grogne des députés qualifiés (à mon sens abusivement) de « frondeurs » par les médias, à la naissance de ce mouvement, dont j’ai suivi l’histoire et ses rebondissements depuis son origine…
Je suis même allé jusqu’à m’imaginer – pauvre de moi – que sous leur impulsion, conjuguée à la désaffection des militants par milliers, une réorientation de la politique gouvernementale marquerait enfin un positionnement véritablement plus à gauche.
J’ai pensé que face à une telle contestation dans leur propre parti, il devenait inévitable que le gouvernement se pose enfin de bonnes questions, cesse de se laisser aveugler par les options idéologiques libérales des fauxcialistes, et revienne à de meilleures dispositions, symbolisées et concrétisées par des mesures justes, d’ampleur, et populaires, qui fassent revenir à lui le peuple de gauche…. Jusqu’à ce que les prétendus frondeurs baissent leur pantalon par deux fois, sur le pacte de responsabilité et le budget rectificatif de l’Etat. Aussi, aujourd’hui, je n’y crois vraiment plus, et me reproche tant de naïveté…
Aussi, quand je lis que Montbourg, qui s’élève si peu et si mollement (lui qui de surcroît a été déjugé à de nombreuses reprises sur d’importants dossiers de son ministère) contre cette dérive droitière du gouvernement, « s’imagine en chef des députés frondeurs », franchement là, j’ai envie de sortir mon fusil à gros sel, tellement ça m’énerve au plus haut point. j’ai même envie de porter plainte auprès des instances représentatives de ce parti pour usurpation d ‘identité. Car enfin, Montebourg, même s’il a pu faire illusion quelque temps (mais ça c’était avant…) a bien vite su retourner sa veste depuis, et au bal des hypocrites, être le roi. Je dis ça….