L'Etat semble changer de rôle vis-à-vis de l'entreprise. Il ne prétend plus la détenir. Mais il cherche à en garder une sorte de minorité de blocage. Et ce afin qu'elle prenne aussi en compte les intérêts de la nation, et pas uniquement ceux de ceux qui la contrôlent. Cela ressemble à une variante de l'action du Land allemand.
Mais ne faudrait-il pas pousser plus loin cette logique ? Lorsque l'Etat était propriétaire de l'entreprise, il y avait une certaine logique à ce que l'un de ses représentants s'occupe de ses intérêts. Il en est de même dans les entreprises familiales, d'ailleurs. Dans la logique allemande, le fonctionnaire prend un rôle d'administrateur, et le dirigeant reçoit une réelle formation de dirigeant, c'est-à dire il apprend son métier en partant des bases de l'entreprise. Ce qui le rend fidèle à son employeur...
(La caractéristique de l'entreprise allemande semble être, avant tout, de se garantir de l'actionnaire inamical : elle est financée par sa famille fondatrice, ses salariés et des banques coopératives locales...)