Cabine pressurisée, nourriture low-cost, culture culinaire différente entre les pays… De nombreux facteurs déterminent la qualité de la nourriture en avion. Ce qui est sûr, c’est qu’à choisir entre prendre mon repas dans l’avion ou au restaurant, je préfère avoir les pieds sur terre. Mais qu’est ce qui explique la mauvaise nourriture en avion ? Voyons quels sont les facteurs économiques en jeu…
Classe économique ou classe affaire : la différence est-elle dans l’assiette ?
Pour profiter d’un plateau repas digne de ce nom, il est préférable de s’installer dans un vol long-courrier. En effet, les compagnies aériennes classiques « offrent » un plateau repas à partir de 3h de vol. Si vous voyagez moins de 3h, une collation est fournie à l’exception des compagnies low cost ou américaines.
Les plats sont généralement préparés 12h à l’avance, congelés, puis décongelés lentement dans l’avion trois heures avant le départ de l’avion. La qualité des plats embarqués dépend bien évidemment du prix du billet. La viande de bœuf et le poulet sont les produits les plus répandus, mais le poulet est surtout servi en classe économique alors que le bœuf est servi en classe affaire et première classe. Finalement la différence n’est pas flagrante dans l’assiette mais peut être plus dans le prix que coûte un menu aux compagnies : il varie de 2€ à 23€ entre les « classes éco » et la première classe.
Les compagnies aériennes sont-elles responsables de la mauvaise nourriture en avion ?
Certains puristes diront même que la tartelette au citron produite par un célèbre pâtissier parisien servie dans le menu de la classe affaire chez Air France n’a pas le même goût qu’à Paris. La faute à qui ? La faute à la physique ! Et plus particulièrement à l’environnement de la cabine : la forte humidité extérieure trompe nos papilles gustatives, tandis que la haute altitude et le bruit constant altèrent nos sens et nous font perdre le goût authentique de notre repas.
En effet, l’air sec, les variations de pression et l’humidité réduisent notre sensibilité au goût de 30%. La pressurisation de la cabine perturbe notre odorat (qui influe également sur le goût) en gonflant nos muqueuses et le bruit provoqué par les moteurs crée la sensation d’un manque de sucre et de sel.
Les compagnies aériennes ne sont donc qu’en partie responsables de la sensation finale ressentie dans l’avion. Des sites spécialisés comme Airlinemeals permettent même de comparer le standing entre les différentes compagnies mais également de découvrir les menus traditionnels de leurs pays d’origine érigés en tant que véritables étendards culturels.
Heureusement, le pilote mange bien …
Information intéressante, les pilotes des compagnies low cost doivent eux-mêmes se procurer leur nourriture alors que les compagnies « value cost » fournissent le repas à leurs pilotes. Les pilotes des compagnies « value cost » ont d’ailleurs chacun un repas différent, confectionné par des entreprises différentes, pour éviter une intoxication simultanée des deux pilotes qui mettraient en danger les membres d’équipages et les voyageurs !