Comme pour l’album posthume de Nougaro (La note bleue), il s’en est fallu de peu qu’Allain Leprest n’eût le temps d’achever lui-même son dernier album avant de mourir. Mais l’essentiel y était : le choix des titres, les arrangements, les répétitions. Il ne manquait plus que l’enregistrement de quelques chansons.
Alors deux ou trois amis de « Chez Leprest » y ont mis leur voix à la dernière minute, dans l’urgence et l’émotion, à la place de celui qui a déposé son fardeau de vie trop tôt.
Un album d’une grande beauté, bourré d’âme jusqu’au bout des archets et du souffle des vents de l’Ensemble instrumental des Hauts de Seine. Au final, avec ce supplément d’âme qui déborde de partout, on veut imaginer que l’album est peut-être encore plus beau que si son concepteur avait pu le terminer lui-même.
Paul Kristof
LEPREST, Allain. Leprest symphonique (Tacet, 2011) Disponibilité
Classé dans:Chanson française, Coups de coeur