L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’European Respiratory Society (ERS) présentent au 4 juillet, 8 mesures pour éradiquer « totalement » la tuberculose (TB) dans les pays ayant déjà de faibles niveaux de la maladie. 33 pays et territoires exactement où « on y est presque » avec moins de 100 cas de tuberculose par million d’habitants. La phase est qualifiée de pré-élimination, avec un objectif de moins de 10 nouveaux cas de tuberculose par million de personnes par an d’ici 2035 dans ces pays. L’objectif, parvenir à l’élimination quasi-totale de la TB d’ici à 2050, soit moins de 1 cas par million de personnes par an.
Bien que la tuberculose soit évitable et curable, son incidence touche encore, dans ces 33 pays 155.000 personnes chaque année entraînant encore 10.000 décès. 33 pays qui sont l’Australie, l’Autriche, les Bahamas, la Belgique, le Canada, le Costa Rica, Cuba, Chypre, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grèce, l’Islande, l’Irlande, Israël, l’Italie, la Jamaïque, la Jordanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, Puerto Rico, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède, la Suisse, les Émirats arabes unis, les États-Unis d’Amérique, la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Pourtant il existe des stratégies qui ont fait leurs preuves, et les 33 pays concernés ont déjà vu leurs taux de tuberculose diminuer ces dernières années. A la base de la lutte contre la TB, les systèmes de couverture maladie universelle (CMU), qui garantissent l’accès aux soins aux plus vulnérables.
8 interventions essentielles qui ont déjà fait leurs preuves :
1. Assurer le financement et la gestion de services spécialisés,
2. cibler l’accès de ces services vers les groupes les plus vulnérables,
3. répondre aux besoins spécifiques des migrants,
4. élargir le dépistage de la tuberculose active et de l’infection latente chez les groupes à risque élevé, donner accès au traitement approprié, gérer les épidémies,
5. optimiser la prévention et les soins concernant la TB-MR (multi-résistante),
6. assurer une surveillance et une évaluation des programmes,
7. investir dans la recherche et les nouveaux outils (de diagnostic),
8. agir dans le cadre de la lutte mondiale contre la tuberculose : La migration transfrontalière est le défi pour les systèmes de santé. Alors que les déplacements de population se développent, se posent la question de l’observance, lorsqu’on change de pays de résidence et la question de la transmission d’une communauté ou d’un pays à l’autre. L’action doit donc être concertée au niveau international.
Les cibles prioritaires sont déjà bien définies : Pauvres ou sans-abri, migrants et communautés ethniques minoritaires, usagers de drogues, populations carcérales, sujets immuno-déficients comme les personnes vivant avec le VIH, sujets atteints de la malnutrition, le diabète, fumeurs et gros consommateurs d’alcool. Ces groupes vulnérables sont ceux qui n’ont pas facilement accès aux services de santé.
La tuberculose pourrait « rebondir », avec ses formes résistantes aux médicaments : Si des antibiotiques puissants et l’évolution des conditions de vie ont presque éliminé la TB, il en faudrait peu pour que la maladie redevienne une menace pour la santé publique. Ses formes résistantes menacent toujours, y compris dans les pays à faible incidence. Une menace à laquelle l’UE a déjà « répondu », en 2012, avec de nouvelles lignes directrices développées par l’European Respiratory Society (ERS) et l’Agence sanitaire européenne, l’European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC).
Au niveau mondial, en mai 14, l’Assemblée mondiale de la Santé de l’OMS a également adopté une nouvelle stratégie mondiale pour la période 2016-2035, qui vise à réduire l’incidence mondiale de la tuberculose de 90%. Cette stratégie met l’accent sur la collaboration internationale.
tendances en matière de santé.
Sources: ERS-OMS (Visuel)
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