Les fautes
Je fais des fautes,
Des p’tites fautes
C’est pas ma faute
Mais moi j’m'en fous
Des fautes beaucoup
Des fautes partout
Des fautes de grammaire
J’mélange l’avoir et l’être
Des fautes d’orthographe
A chaque paragraphe
Mais moi j’m'en fous
Des fautes beaucoup
Des fautes partout
Mon présent est imparfait
Mon futur est simplet
Mon passé est décomposé
Et mon subjonctif dépassé
Et quand elle me corrige
Ma maîtresse voit rouge
Elle souligne, elle surligne
Elle me note, elle m’aligne
Mais moi j’m'en fous
Des fautes beaucoup
Des fautes partout
Les mots
Il y a ceux auxquels on pense
Ceux qui n’ont aucun sens
Ces mots bizarres et étranges
Qui parfois dérangent
Tranchant comme l’acier
D’une lame fine et glacée.
Les mots doux, les mots tendres
Ceux que l’on aime entendre
A la saveur sucrée
D’un fruit d’été
Parfois tristes à pleurer
Souvent gais à chanter.
Les entendre ou les dire
Les lire ou les écrire
On peut tout faire
Même les taire
.....
Les mots.
Une petite larme
Je l'ai dans ma ligne de mire
Une pression, il cesse de vivre
Moi et mon arme
Pas d'état d'âme
Suis Dieu, suis le maître
Suis soldat et dois le faire
Entre mes mains
Repose son destin
Même si cette idée me grise
Ma conscience me méprise
Mais une larme de soleil
S'est poséee sur mon œil
Une petite larme de rien du tout
Une petite larme et c'est tout
Et cette petite larme a suffi
Un jour, à épargner une vie
La mort
Le temps m’abandonne et s’enfuit
La lumière, fait place à la nuit
Il n’y aura plus de demain
Mais des jours incertains
Le mal est là et me ronge
Et dans l’abîme, je plonge
De rêves en cauchemars
Ma vie prend du retard
La mort me fait des sourires
Et si jamais, il me faut partir
Elle n’aura pas raison
Ce sera ma décision
Je ne baisserai pas les yeux
Et n’implorerai pas Dieu
Jusqu’au bout, je serai le maître
Libre de décider et de faire !
La défonce
Il y a dans ma tête des milliers de choses
Si noires que parfois mon esprit chavire
Perdu dans la tempête tel un bateau ivre
Que tout en moi se brouille et explose
Je m’accroche, mais je m’enfonce
Alors, je m’extasie dans la défonce
On me juge, on me condamne, on me blâme
Sans se poser de questions, sans états d’âme
Vous voyez en moi un rebut, un déchet
Mais bien sur personne à mon chevet
Je m’accroche, mais je m’enfonce
Alors, je m’extasie dans la défonce
Quand tout vous abandonne et bascule
Il ne suffit plus de prendre du recul
Je veux sortir du trou, mais je creuse
Dans l’attente d’une main chaleureuse
Je m’accroche, mais je m’enfonce
Alors, je m’extasie dans la défonce
Vous me dites que je dois me battre
Mon ennemi, c’est moi, pas l’autre !
Je n’écoute plus, je n’entends plus
Maintenant je le sais, je suis perdu
Je m’accroche, mais je m’enfonce
Alors, je m’extasie dans la défonce
La dame en rouge
Une dame en rouge
Dans un écrin de verdure
Une dame en rouge
Sous un ciel bleu azur
L’eau fraiche de la rivière
Baigne ses pieds menus
L’eau fraiche de la rivière
reflète son visage ému
Le vent léger d’avril
caresse sa robe de crépon
Le vent léger d’avril
Soulève son blanc jupon
Cette vision éphémère
Aux jolis yeux noisette
Cette vision éphémère
Ressemble à une invite
A l’ombre des grands arbres
Elle me confie son émoi
A l’ombre des grands arbres
Mon cœur est en joie
L'écolier
La salle a une odeur de craie
Le vieux tableau noir l’effraie
Au mur, les grandes cartes l’observent
Assis au dernier rang, l’enfant rêve
Un doux
parfum de liberté l’habite
Dans le vieux poêle, le bois crépite
Comme une musique monotone
La voix du maître bourdonne
L’élève n’écoute pas, il est ailleurs
La vieille pendule égraine les heures
Le temps lui aussi semble s’ennuyer
Sur la table, reposent ses cahiers
Parmi eux, un petit carnet à spirales
Dessus, entre les ratures, s’étalent
Ses angoisses, ses rêves, ses folies
Bien sûr, il le sait, c’est un incompris
Sa page d’écriture est tachée d’encre
On va de nouveau le traiter de cancre
Et soudain cet appel tant redouter
Au tableau ! cela le fait paniquer
Les moqueries, les railleries fusent
Dans sa tête les idées sont confuses
Il bafouille, il rougit, il zozote
Au fond des yeux des larmes de honte
Alors, il aimerait bien crier sa rage
S’exprimer avec les mots de son âge
Mais de sa bouche aucun son ne sort
Il voudrait être loin de ce décor
Le maître le renvoie à sa place
Là-bas, au fond de la classe
Une grande tristesse l’envahit
Ici commence l’école de la vie
Mercredi
Semaine du 9 au 15 Juin 2014
Semaine du 05 au 11 Mai 2014
Count Basie
Semaine du 10 au 16 Mars 2014
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