Inconditionnelle (ou presque) de Ken Loach, Jimmy’s Hall était attendu comme un petit moment de plaisir. Son cinéma, ses ambiances et ses personnages reflètent avec finesse une société vue dans l’oeil de la réalité qui m’émeut à chaque long-métrage.
Au coeur des années 30, Jimmy Gralton revient dans son village et auprès de sa mère. Le passé n’est pas loin pourtant et, depuis les années 20 et les conflits latents entre progressistes et conservateurs, l’entente entre les habitants n’est pas au beau fixe. Alors quand les jeunes du comté aprennent qu’un dancing a existé faisant rire et espérer leurs parents, ils tentent leur coup et demandent à Jimmy de le remettre sur pied.
On y a ri, on a dansé, chanté, on a réfléchi dans ce dancing, pourquoi pas eux ?
Hésitant, Jimmy aimerait pourtant mener une vie "tranquille" sans se mettre à dos l’Eglise et les réfractaires à l’évolution. Mais son âme militante et son engagement ne le feront pas douter bien longtemps même s’il sait que le parcours vers un peu plus de joie sera semé d’embûches…
Un long-métrage qui embarque son spectateur dans l’histoire irlandaise- restreinte à quelques décennies mais représentative de la société d’hier et d’ajourd’hui- et le plonge dans un univers politique particuluier et très intéressant.
Au travers des personnages superbement bien campés, on y voit plus clair dans l’histoire de cette nation malmenée et ballotée entre l’Angleterre et un patriotisme presque inégalable.
Une belle réflexion sous-jacente que l’on devine en pointillé dans le scénario, les actions et le dénouement, celle du tiraillement entre l’hier et l’aujourd’hui. Une belle histoire d’amour en trame de fond qui sonne juste.
Des images magnifiques, empreintes d’une flore irlandaise à vous couper le souffle et une musique qui se dodeline dans votre esprit longtemps encore après être sorti de la salle.
Un vrai régal en somme !
Merci au Centre Culturel Irlandais pour les précieuses informations & bons plans.