Quatrième de couverture :Après la mort de celui qu’elle aimait, et un séjour en hôpital psychiatrique, la narratrice, contrôleuse aérienne, part vivre à Saint-Pierre-et-Miquelon. Ce sera son purgatoire croit-elle, dont l’issue incertaine, se dessinera peut-être lorsqu’elle aura relu la correspondance de son amant, qu’elle se fait réexpédier dans l’ordre chronologique depuis Paris, pour y répondre enfin...! Pour cela, lancée dans une sorte de western contre elle-même, elle use d’une panoplie de désespérée : s’interdire de manger mais boire comme un trou, sortir beaucoup mais parler peu, se planter nue dans le froid le plus intense, briser tous les miroirs, écrire jusqu’à la transe. Mais c’est oublier que cette petite île en plein courant du Labrador, est peuplée de gens de mer par nature chaleureux, loufoques et bienveillants, mais aussi d’exilés qui, comme elle, ont connu moult tempêtes...
Un roman sombre en apparence, une femme au bord de la folie, une île enneigée, venteuse, inhospitalière,... et peu à peu, nait de ce climat hostile une amorce de vie. L’écriture de Nadia Galy, qui sait exprimer le désespoir, la violence des sentiments, l’absolu de l’amour mais aussi l’humour et l’autodérision, est de la pure énergie avec une vraie langue, bien à elle.