Car, selon ce bilan, le nombre d’IVG est stable en dépit du recours accru à la contraception d’urgence. En particulier chez les femmes de moins de 20 ans. Jusqu’en 2012, le nombre d’IVG chez les plus jeunes femmes, ne s’explique toujours pas par une absence de contraception (3% des cas seulement) mais par un défaut de fonctionnement ou d’utilisation de la contraception (oubli de pilule, accident de préservatif). Ces résultats devront être confirmés par le prochain bilan, avec le recul nécessaire sur les effets de la chute du recours aux contraceptifs oraux combinés (COC) de 3ème et 4ème génération.
Les IVG médicamenteuses représentent 49 % des IVG réalisées en établissements et 57 % du total des IVG en Métropole. Les IVG pratiquées hors établissements représentent 15 % du total des IVG en Métropole et 22 % dans les DOM, où pourtant la pratique des IVG en centres de santé, centres de planification ou d’éducation familiale ne s’est pas répandue.
Rappelons enfin que depuis le 31 mars 2013, l’IVG est prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie tout comme les contraceptifs remboursables pour les jeunes filles de 15 à 18 ans, sur présentation d’une ordonnance et de la carte Vitale des parents. Cette mesure, non discutable, a pu néanmoins contribuer à la hausse perceptible du nombre d’IVG recensé.
Source: DREES Études et résultats n° 884, juin 2014 27/06/2014Les interruptions volontaires de grossesse en 2012