L’Institut du monde arabe présente jusqu’au 21 septembre l’exposition "Soieries d’al-Andalus", en partenariat avec la Fondation Lázaro Galdiano de Madrid.
Dans son Calendrier de Cordoue rédigé en 961, le médecin Arib ibn Sa’ad crédite les tribus syriennes de l’introduction de la sériciculture dans la péninsule ibérique. La soie est filée dans les plantations de mûriers établies dans le bassin du Guadalquivir, teinte avec des plantes également importées de l’Orient, puis envoyée dans des manufactures où des tisserands la travaillent sur des métiers à la tire, eux aussi apportés par les Arabes.
Les délicates soieries exposées, tissées entre les XIIe et XVIe siècles, appartenaient à des pièces de vêtement et d’ameublement, confectionnées d’abord pour les souverains arabes d’al-Andalus et leur entourage, puis très appréciées par les rois, la noblesse et le clergé catholiques, avant l’expulsion des Maures ordonnée, en 1609, par Philippe III .
L’ensemble, qui se distingue par sa diversité technique et sa profusion décorative, a été réuni par l’érudit espagnol José Lázaro Galdiano (1862-1947), l’un des premiers dans son pays à s’intéresser à la culture hispano-musulmane, longtemps dénigrée.
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