ÉCONOMIE > Dette française : l'appauvrissement est à nos portes

Dette française : l'appauvrissement est à nos portes" border="0" title="ÉCONOMIE > Dette française : l'appauvrissement est à nos portes" />

Le ministère de l'Economie et des Finances ©Jack Guez I AFP I Archives

L’Insee (Institut Nationale de la Statistique et des Etudes Economiques) l’a confirmé : la dette française dépassera les €2 000 milliards cette année. Depuis la mise sous surveillance renforcée des comptes publics par la Commission de Bruxelles en début d’année, la sombre nouvelle était toutefois attendue.
La situation économique française est grave. Malgré l’augmentation massive des prélèvements obligatoires sur les entreprises et les ménages (€ 45 milliards en 2 ans), le déficit dépassera 4 % en 2014, entraînant ainsi une augmentation de l’endettement. Une nouvelle fois, la France devra renégocier ses engagements auprès de la Commission Européenne : la 3ème fois en 2 ans.
Malgré ses discours apaisants, le gouvernement Valls multiplie les dépenses publiques. Depuis le début de l’année, chaque jour amène son lot de "cadeaux" non financés : assouplissement du gel des prestations sociales sous la pression des députés socialistes, prise en charge du différé d’indemnisation des intermittents par l’Etat ; remise en cause de l’écotaxe ; participation au capital d’Alstom. Ce sont plusieurs centaines de millions d’euros qui vont être ainsi dépensés sans aucun financement prévu. De plus, le Pacte de responsabilité est toujours dans l’attente de son financement ; La France cherche toujours les €50 milliards de réduction de dépenses publiques promis par Monsieur Valls pour gagner le Pacte.
Face à ces dépenses non financées, les recettes fiscales connaissent pour la seconde année consécutive une baisse de rendement particulièrement inquiétante. Avec plus de €10 milliards en moins, durant 2013, l'année 2014 s’annonce sous les mêmes auspices : les moins-values fiscales seront encore plus élevées, accentuant dangereusement le déficit budgétaire. Le départ des chefs d’entreprises à l’étranger, la disparition de 63 000 entreprises en 2013 se traduisent directement par une chute du potentiel fiscal du pays, que ne peuvent plus compenser l’augmentation des taux d’imposition. L’appauvrissement est à notre porte, et dans les mesures prises actuellement, rien ne permet d’inverser cette spirale infernale.Si cet échec politico-économique est cinglant, il relève de la seule responsabilité d’un gouvernement décrédibilisé, incapable d’agir. Après le coup de sifflet final du Mondial 2014, et les grandes vacances approchant, une sévère gueule de bois devrait attendre les français à la Rentrée.FG