- Un livre témoignage sur les horreurs de la seconde guerre mondiale en Asie. J’ignorais totalement cette réalité.
Dans la même veine: Maruta 454 de Laquerre et Song Yang
Pendant la seconde guerre mondiale, le Japon, allié de l’Allemagne nazie était depuis longtemps en guerre contre les pays voisins qu’il désirait occuper.C’est pour ces soldats victorieux que plus de 200 000 femmes coréennes et occidentales, hollandaises surtout, ont été kidnappées, battues, déportées très jeunes et vierges de préférence, pour servir d’esclaves sexuelles dans les camps de l’armée japonaise. Les rares survivantes ont mis longtemps à parler et à s’organiser pour dénoncer cette vérité historique. C’est l’histoire vraie de ces "femmes de réconfort" que raconte ici la jeune coréenne Jung Kyung-a, grâce à un travail très documenté. C’est un livre d’urgence car les protagonistes, désormais très âgées, après des décennies de honte et de silence, parlent enfin de leur calvaire et revendiquent une seule chose : que la vérité soit reconnue par le pays responsable de leurs vies gâchées. Actuellement, à Séoul, devant l’ambassade du Japon, depuis 1992, tous les mercredis, sans exception, a lieu une manifestation. Femmes de réconfort. Esclaves sexuelles de l’armée japonaise de Jung Kyung-a, ma BD du mercredi (Au Diable Vauvert, 2007, 263 p)
- Histoire d’une petite fille, Ihwa, et de sa jeune mère, veuve, jolie, courageuse, sage et libre qui lui apprend la vie! Une mère de rêve qui sait rire, aimer, rêver tout en travaillant beaucoup dans un village coréen où elle tient un petit restaurant. Les rumeurs circulent à son sujet et les ragots car c’est une femme libre que les hommes courtisent mais elle laisse dire et élève sa petite fille avec beaucoup de tact et d’amour jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’un beau colporteur qui revient de plus en plus souvent la voir
- Un tout jeune blondinet à peine arrivé dans le centre correctionnel d’Attica, état de New York, en 2003, est aussitôt mis en cellule avec le plus dangereux de tous les prisonniers, Soul Man qui tue tous ceux que l’on enferme avec lui. Tout le monde s’étonne de ce choix et surtout la grosse brute de Soul Man, la terreur et le chef des prisonniers. La vie n’est pas facile pour le jeune Kenqui feint l’amnésie et les coups pleuvent de toutes parts ainsi que les mauvais traitements mais au fil du temps chacun livre un peu de sa propre histoire et on apprend ainsi l’amour infini du prisonnier que l’on croit irrécupérable pour la musique soul des années James Brown: Sam Cooke, Jackie Wilson, Otis Redding… Il en est fou…La fin de l’histoire en découlera…surprenante! Si j’ai aimé cet album, c’est parce que j’en ai aimé les dessins et les couleurs, réalistes, bien agencés, variés, curieusement sans violence excessive. Tout est dans les atmosphères… et je préfère cela! C’est typiquement le genre d’histoire qui ne m’intéresserait pas dans un roman mais qui me réconcilie avec la BD.
Soul man de Chauvel, Denys, Pittsburgh, Etat de Pennsylvanie, 1964,, Série Le Casse, t3, (Editions Delcourt,2010, 56p)
Parce que je suis en vacances, les BD du mercredi vont s’arrêter cet été, du moins jusqu’au 20 août. A tous je souhaite le meilleur et de belles découvertes BD encore et encore! A bientôt!
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