C’est l’histoire d’Aurélien qui, en une semaine, s’efface. Il disparaît aux yeux des siens et des autres. D’abord il devient flou, ses couleurs s’estompent, puis ses contours se gomment, jusqu’à devenir complètement invisible. Les autres l’ignorent, le croisent sans le voir, le bousculent sans le sentir, ne l’entendent plus. Et pourquoi ? Aucune idée.
Il ne s’est rien passé, c’est juste qu’Aurélien n’existe plus pour les autres, il est hors champ. Au début, Aurélien ne comprend pas, il lutte, il veut que sa copine le regarde droit dans les yeux, que ses parents lui parlent, que les passants l’évitent mais Aurélien n’existe plus. Alors il se résigne, se fond, se dissout.
C’est un roman déroutant. Evidemment, on se dit que finalement, on en est tous un peu là, dans nos sociétés tellement individualistes. On sert souvent à faire exister les autres, centrés sur eux-même : soucis, boulot, conjoint, gamins, argent, santé… Se rendent-ils compte que nous sommes là ? Que nous existons ?
Un livre parfaitement écrit (tout comme Magnus) et qui fait réfléchir. Qui dit mieux ?
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