Les chercheurs ont testé leur technique sur des foies de rats, les ont « gelés » à des températures comprises de 0°C à-6°C, tandis que dans le même temps, leur irrigation par des fluides préservant la viabilité de l’organe était poursuivie. Des rats transplantés avec ces organes, conservés durant 72 heures, ont tous survécu 3 mois, sans aucun signe d’insuffisance hépatique.
Un résultat précieux alors que le nombre de receveurs dépasse toujours celui des donneurs. Une technique qui permet de préserver les organes plus longtemps permet un transport à longue distance si nécessaire au bon receveur. Il reste à démontrer que cette technique fonctionne chez les humains, avec des différences évidentes de taille et de complexité d’organes…
L’anecdote est que la technique est inspirée par la grenouille des bois d’Amérique du Nord. Cette grenouille a en effet la capacité de se mettre en dormance à un point et sur une durée qui viendrait à bout de la plupart des autres animaux.
Dans un article publié par le National Health Service britannique (NHS), le Dr Rosemarie Hunziker, de l’Institut national d’imagerie biomédicale et bio-ingénierie des États-Unis explique: « C’est un exploit passionnant réalisé grâce à la recombinaison et l’optimisation de technologies existantes. C’est peut-être la chance pour un patient d’aboutir à la meilleure adéquation possible. Il s’agit d’une étape cruciale dans la pratique du stockage d’organes pour la transplantation ».
Source:Nature Medicine June 29 2014 doi:10.1038/nm.3588 Supercooling enables long-term transplantation survival following 4 days of liver preservation