Nom de Zeus ! * Bienvenue dans les années 80 ! Vendredi 13, Freddy et les autres ou Le temps maudit de la Pubertas Métamorphosis...

Publié le 01 juillet 2014 par Hizine2t @HizineMag
Amis jeunes des années 80, il est temps maintenant, d'aborder l'étape incontournable qui nous saisit tous et toutes, avec plus ou moins de surprises, j'ai nommé... LA PUBERTÉ !

Aaaaaaaaaaaaaaaaah ! Oui, préparez-vous au pire, ça va faire mal !
Fille ou garçon, la métamorphose a lieu ! 

Pour les filles, la première transformation se caractérise par des rondeurs qui surgissent, on ne sait d'où, en bas, en haut, au milieu, avec des poils autour !

Trop ou pas assez, on se retrouve avec un corps étranger, un corps de femme avec un cerveau de gamine. Ce qui n'est pas simple à gérer. C'est aussi le temps, des premiers essais maquillage/coiffure avec plus ou moins de succès. 
Ajoutez à cela, les premières lunes... Et, on sait que plus rien ne sera jamais comme avant... L'avantage (le seul ?), c'est le mot d'excuse "Indisposée", pour sécher la gym, en toute impunité :)
Les vieux messieurs nous reluquent (NB : est considéré vieux, tout mâle âgé de plus de 25 ans), les mecs du bahut (ah... Le bahut) se foutent de nous et font claquer nos soutifs en ricanant (au mieux) ou nous ignorent (au pire). De toutes façons, c'est tous des gamins, tout le monde le sait !
Et par un loi inconnue, souvent, le 3e (un grand) sur qui on a craqué, et devant qui on passe et repasse inlassablement dans la cour, en grappe rieuse (spécialité des nanas à cet âge-là !),


Celui-là même, dont le prénom orne les pages de notre journal intime, et de notre cahier de texte, celui qui  fait "homme", celui qui enchante nos jours et nos nuits, celui à qui on rêve, en plein cours de géo, maths, physique,
Celui devant qui il est impossible de se montrer en jogging...


Lui, quoi ! 



Et bien, il demande à une autre fille de la classe de sortir avec lui ! La blonde maigre et sans bouton, bonne élève, celle qui est "super mignonne"... Celle qu'on déteste ! Et, évidemment, elle a dit "oui" cette pétasse !
Et franchement, on ne comprend pas pourquoi elle et pas nous !
Notre petit cœur  pleure, la vie n'a plus aucun sens, on met du blanc sur notre cahier de texte, on déchire les pages de notre journal, on souffre, on envoie paître nos parents qui nous trouvent bizarre De toutes façons, ils ne comprennent rien à rien, et si, ça continue, on va fuguer ! Voilà !
On souffre quoi ! Merde !... Jusqu'à ce qu'on en repère un autre et ça recommence !
Pour les garçons, ce n'est guère plus réjouissant !

D'après ce qu'on m'a dit et ce que j'ai vu (j'ai un grand frère, ça aide), les premiers signes se caractérisent souvent par une croissance soudaine, qui les rend gauches et idiots (heu non, ça, ça n'a rien à voir !).
Quoi faire de tous ses membres trop longs, et de cette envergure embarrassante ? 
Enfin... Il semble que cette maladresse ne se positionne pas, également, sur toutes les zones... N'insistons pas... 
Et puis, il y a les fameuses  :"p'tite moustache duveteuse" dégueu (ben si quand même !) et la voix qui déraille. Sans oublier l'ex-croissance capillaire sauvage qui apparaît chez les plus atteints (à savoir, pas les premiers de la classe, ni les sportifs. Pas ceux qui retenaient mon attention, donc). 
Cette fois, on y est ! la bête est là : Mi-homme/Mi- monstro biactolien, le jeune ado doit alors se confronter au monde, luttant contre une inertie inhérente à cet état, que l'on nomme, l'adolescence.
Pour finir, notons que les sautes d'humeur, le cheveu gras, la vague acnéique, comme l'appareillage dentaire frappent sans distinction, filles et garçons.
Autrement dit : On est moche !
Tendres pensées pour eux. Courage, ce n'est qu'un mauvais moment à passer !
Effectivement, cette période, que l'on nomme "l'adolescence", ne dure, heureusement, qu'un temps. Et, il est intéressant de remarquer que c'est pile à cette période qu'on se délecte de films d'horreur !

Il faut savoir, que ce genre est principalement destiné aux teen-agers, qui, en pleine mutation, trouve écho à leur ressenti. Et pour les parents, cela correspond à leur sentiment de ne pas reconnaître leur poupon chéri, dans ce monstre à poil et à hormones, qui leur pourrit la vie.


Et pour ça, reconnaissons que LA CINQ de Berlusconi, a fait beaucoup pour nous, en proposant tous les lundis soirs, dans les "Accords du Diable" avec Sangria !
Fascinante créature, super sexy, moulée dans des combis de cuir et maquillée comme une diablesse. Les pubères mâles en étaient fous !
Un rdv hebdomadaire qui nous offrait des films de série B qui faisaient mouche ! 
Vendredi 13, l'Exorciste, Massacre à la Tronçonneuse, Freddy, La nuit des morts-vivants... Des jeunes isolés, des serial-killers, du sang, des zombies, des cris dans la nuit... Comment y résister ? (aujourd'hui, c'est facile de se moquer, mais quand on à 13 ans...)




Et puis, il y avait des soirées films d'horreur en vidéo, (comprendre VHS, magnétoscope, location de K7). On se regroupait chez l'un ou chez l'autre, pour trembler et crier ensemble. Surtout les filles, parce que les mecs, ils faisaient semblant de rester stoïques ! Tu parles !
Il est vrai aussi, que parfois, certains petits malins, glissaient un autre genre de films dans le magnétoscope. Ceux qui faisaient rougir, les p'tits puceaux que nous étions, sans forcément nous faire moins peur... Ben oui, c'est crétin mais c'est l'âge...

C'était chouette ! 
Aujourd'hui, avec le net et le téléchargement, la donne n'est plus la même.
Il n'en reste pas moins, que cette métamorphose cataclysmique reste inévitable et que je ne la revivrais pour rien au monde !
Comme quoi, les années 80, c'était pas si naze !

* Réplique culte du Doc (Christopher Lloyd) , dans l'excellente trilogie : "Retour vers le futur".