Après la surprise du premier volet, le réalisateur canadien Dean DeBlois continue de nous émerveiller avec ce second opus des aventures d’Harold et Krokmou. Pourquoi s’en priver ?
Thierry Frémaux et son équipe avaient créé la surprise en sélectionnant hors-compétition Dragons 2 pendant le dernier Festival de Cannes. Bien loin du cinéma d’auteur exigeant traditionnellement exposé au Grand Théâtre Lumière, le film des studios Dreamworks n’a toutefois pas désenchanté les festivaliers, en mai dernier. Bien au contraire, il a ainsi permis de célébrer dignement les vingt ans d’existence des studios Dreamworks, et de laisser sur les visages des spectateurs, à la sortie de la salle, de grands signes d’exaltation.
Après la réussite du premier volet où Dreamworks dynamitait enfin le film d’animation après quelques échecs cuisants (dont notamment Le Chat Potté), on avait bien évidemment peur que cette suite nous laisse cette fois de marbre. Mais, même si la carte de la découverte et de la surprise a déjà été jouée sur le premier film, Dragons 2 réserve encore au spectateur une bonne dose d’adrénaline, de sensations et d’émotions. Dean DeBlois nous offre ici un nouveau spectacle visuel et auditif, et jongle une fois encore avec les codes du film d’aventure sans pour autant céder au piège d’un scénario trop lisse et facile. Outre ces bons points, l’épopée d’Harold et Krokmou (le dresseur de dragons et son fidèle acolyte, fiertés du premier opus) est magnifiée par la qualité des graphismes et la juste utilisation du format 3D (qui trouve ici une réelle existence), et est également portée par une musique épique digne des plus grands films d’aventures. De plus, cette suite des péripéties de l’île de Beurk possède la force de pouvoir émerveiller un public vaste et varié : les petits en prendront plein les mirettes, tandis que les grands s’offriront à coup sûr un jouissif bain de jouvence, et un retour en enfance revigorant. Partagé entre humour et émotion et prônant des thèmes éducatifs (la famille, l’unité, l’amitié), Dragons 2 est ce film du début d’été dont vous auriez bien tort de nier les bienfaits. A déguster en famille, en couple… ou même seul !