C'est un fait. En Poitou-Charentes, la qualité de l'eau, que ce soit en surface ou dans les nappes phréatiques, reste médiocre malgré la politique de l'eau menée depuis vingt ans.C'est ce qui ressort de la conférence régionale de l'eau, présidée par Jean-François Macaire, qui s'est tenue hier à l'Hôtel de région en présence de la préfète Christiane Barret.
Jean-François Macaire reconnaît, à demi-mot, l'échec d'une politique de l'eau :« Aujourd'hui, nous avons des difficultés sur la qualité de l'eau. Il faut avancer sur cette question. » Avant d'appeler, dans une métaphore cycliste d'actualité, à « changer de braquet ».
Pour le président de Région, « tous les acteurs sont concernés afin d'aboutir à des solutions durables », faisant incidemment référence aux irrigants présents autour de la table.
Il s'est ensuite tourné vers la salle en espérant faire émerger des solutions. Luc Servant, président de la chambre régionale d'agriculture, a proposé « des mesures fortes » regroupées dans un programme appelé Azur Poitou-Charentes. Objectif affiché : « Que chacun s'engage pour aller plus loin et plus vite » dans l'amélioration de la qualité de l'eau. Tout en nuançant : « Le changement climatique ne peut qu'influer sur la quantité et la qualité de l'eau ». Précisant : « Dans ces conditions, on ne peut évidemment pas obtenir les mêmes résultats » qu'il y a 20 ans.
À la fin de la réunion, le président de Région, a demandé du réalisme face à cette situation : « Une entreprise doit être capable d'accepter des changements. » En conséquence, il a préconisé la formation « de deux groupes de travail, l'un sur la qualité, l'autre sur la quantité de l'eau » en Poitou-Charentes.Adrien Planchon