Critiques Séries : Californication. Saison 7. Episode 12. Grace.

Publié le 30 juin 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Californication // Saison 7. Episode 12. Grace.
SERIES FINALE


Californication va t-elle me manquer ? Non. Je pense sincèrement que la série a fait son temps mais je reste un très grand fan de Hank Moody et de David Duchovny par la même occasion (actuellement je le re-regarde pour la xième fois X-Files et vous en fait des critiques si jamais vous ne l’aviez pas encore vu). Mais je ne peux surtout pas en vouloir à la série de s’achever de cette façon. Forcément que Hank allait retrouver Karen et forcément tout allait rentrer dans l’ordre pour Charlie et Marcy. Mais l’épisode arrive encore une fois un peu trop tard. J’ai comme l’impression que la série a voulu se conclure plus vite que possible dans un épisode qui fait des impasses sur tout un tas de choses. Il y avait tout ce qu’ils voulaient pour faire un solide series finale mais il aurait fallu amorcer la plupart des choses plus tôt. La série tombe donc plus ou moins dans un truc un peu trop simpliste à mon goût et c’est certainement le truc le plus problématique. Mais j’avais le droit d’en attendre de la part de la série, surtout avec l’histoire de Marcy et Charlie. Marcy devait donc aller voir Stu afin d’honorer son contrat mais elle va se rendre compte qu’elle ne peut pas faire ça. Surtout pas à Charlie alors qu’elle en est raide dingue. Charlie n’avait pas pu dans l’épisode précédent faire quoi que ce soit non plus avec qui que ce soit.
Si Stu s’enfonce dans la vulgarité la plus désolante possible moi j’ai adoré. Disons que c’est tout ce que l’on peut attendre d’un personnage comme celui-ci, ni plus ni moins. Je ne sais pas trop pourquoi mais je suis très heureux du dénouement. Cela ne pouvait pas mieux se dérouler pour Charlie et Marcy qui vont pouvoir garder l’argent et se moquer une bonne fois pour toute de la folie de Stu, surtout quand Marcy va tomber sur sa petite poupée gonflable qui est une reproduction de Marcy. La série n’oublie donc pas son gros côté graveleux dans cette situation. Ce qui n’est pas plus mal puisque la série a toujours été comme ça. Mais Californication aurait tout de même pu préparer le terrain un peu plus tôt pour ce qui est du grand moment entre Karen et Hank dans l’avion. On a l’impression que la série ne prépare pas ça depuis vraiment longtemps alors que Hank s’était éparpillé toute la saison entre son fils et la mère de ce dernier. Sans compter le retour de Becca dans l’épisode précédent. Du coup, on n’avait pas vu Karen depuis l’épisode flashback/hôpital et c’est l’une des plus mauvaises idées de la série alors que justement, ils auraient dû tout faire pour que Hank tente de la reconquérir.
Le créateur de la série parvient cependant à faire quelque chose de merveilleux avec le petit discours de Hank. C’était beau. Les dialogues résonnaient à merveille. C’est tout ce que l’on peut attendre de la part d’un écrivain comme Hank. Mais le gimmick est drôle, surtout quand elle ne veut pas lire la lettre de Hank, prétextant que son nouvel écrivain préféré est William Boyd. C’est un clin d’oeil humoristique réussi. Après cet épisode est aussi plein de symbole comme la Porsche abandonnée qui sert de dernière image de l’épisode, comme si Hank laissait donc toute sa vie derrière lui afin de vivre une nouvelle vie moins libre mais plus heureuse. Sans compter que la musique de fois était parfaitement choisie, surtout celle de fin : « Rocket Man » d’Elton John. Finalement, je dois avouer que je suis tout de même un peu déçu du résultat. C’est une fin de saison réussie mais pas une fin de série. C’est dommage que finalement Tom Kapinos n’ait pas préparé tout cela de façon plus fluide. Il a préféré repartir avec la mécanique habituelle d’une saison, sans jamais vraiment nous donner l’impression que Californication c’est fini. Cela aurait pu avoir ses atouts et « Grace » bénéficie de certains bons aspects de la série mais est-ce suffisant ? Je n’en suis pas si sûr.
Note : 5/10. En bref, une fin de saison réussie mais une fin de série en demi-teinte.