X-Files // Saison 1. Episodes 22 et 23. Roland / The Erlenmeyer Flask.
SEASON FINALE
J’ai toujours été fasciné par Zeljko Ivanek. Cet acteur est vraiment excellent dans tout ce qu’il peut faire et c’est là que tu te dis que tu vas voir un brillant épisode de
X-Files. Sauf que voilà, malheureusement « Roland » n’est pas un excellent épisode de la série. Le personnage de Roland n’est pas
suffisamment impressionnant pour nous donner envie d’en voir encore plus de sa personnalité. Surtout que l’univers dans lequel on est plongé (l’aéronautique), ce n’est pas vraiment ce qui se fait
de mieux dans ce bas monde. Chris Ruppenthal signe ici son tout premier épisode de X-Files (avant de signer un autre épisode dans la saison 2) et l’univers
manque cruellement d’ambition et d’envergure. Du coup, l’épisode repose surtout sur le talent de l’acteur, ni plus ni moins. Même la mise en scène de David Nutter (metteur en
scène du très bon « Ice ») n’était pas à la hauteur. On ne ressent donc pas vraiment la folie du personnage si ce n’est au travers du jeu de son acteur. Alors que ce
genre de choses doivent se vivre, tout simplement. C’est un personnage qui en plus de ça semble assez familier et donc peu original. Après un épisode médiocre comme « Born
Again » je dois avouer que je ne m’attendais pas nécessairement à ce que la série tombe dans un tel piège.
« Roland » est tout de même un épisode agréable à suivre et pas seulement pour l’acteur qui incarne le personnage, mais aussi par rapport au personnage. Ce côté autiste
rend le personnage aussi cinglé qu’attachant. Le dilemme se joue donc là dedans et devient d’autant plus intéressant à l’écran. Mais au delà de cette histoire, il y a quelque chose qui m’a plu
dans le twist et dans la justification finale de l’histoire. Cependant, ce n’est pas le genre de personnages, contrairement à Tooms, que l’on a envie de revoir dans un second épisode. C’est là
que l’on se rend compte aussi à quel point, par moment, X-Files a du mal à créer des personnages suffisamment forts et charismatiques pour que l’on n’ait pas envie de le laisser
partir. Car pour le coup, le personnage de Roland, ce n’est pas ce qui se fait de plus perspicace dans le genre non plus. Fringe avait même réussi à faire beaucoup mieux (des années plus tard)
avec un épisode sur un autiste étrange. Forcément, dans ces deux épisodes ce que j’attendais c’était « The Erlenmeyer Flask », le final de la saison 1. Un final
explosif qui débutait de façon très intrigante. En effet, nous avons une course poursuite à voiture, un truc très brouillant auquel la série ne nous avait pas nécessairement habitué.
Enfin, jusqu’à ce que Scully se rende compte que finalement le tout va changer. Le gouvernement a toujours une place intéressante dans les épisodes mythologiques de X-Files et
celui-ci en fait partie. Bien entendu, outre tout ce qui se passe autour de Mulder, de l’homme à la cigarette (notamment la scène finale qui laisse forcément le téléspectateur pantois et avec
l’envie d’en découvrir un peu plus de ce qu’il y a dans ces petites boites) ou encore de l’enquête en elle-même fonctionne terriblement bien. C’est la preuve que finalement,
X-Files est une série qui sait très bien s’y prendre avec ses personnages et qui n’a pas besoin de chercher midi à quatorze heures pour séduire ses téléspectateurs. Je suis même
conquis, tout simplement. Scully va elle aussi faire ses propres découvertes, plus scientifiques pour le coup, cette histoire de flash qui a une bactérie avec un virus dedans, ce qui rend le tout
rapidement intriguant. Je n’y comprend toujours pas grand chose à l’aspect scientifique dans X-Files (et ce peu importe si j’ai déjà vu cet épisode des dizaines de fois). Mais
cet épisode est intelligent, particulièrement étonnant et surtout efficace. Il use de tout ce qu’il peut afin de nous délivrer un truc qui s’avère même assez osé.
Note : 5/10 et 10/10. En bref, à très vite pour la saison 2.