The Leftovers // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Ce premier épisode de The Leftovers ne laissera personne indifférent. Il peut décevoir des gens mais aussi en séduire d’autres. C’est presque un pilote clivant dans le sens où il
associe tout un tas de choses dedans, empaquetées avec des émotions assez fascinantes et un récit étrangement fluide. Adapté d’un livre de Tom Perrotta par lui-même et
Damon Lindelof (World War Z, Lost), ce premier épisode de The Leftovers est certainement l’un des pilotes les plus perturbants
de cette année. Disons qu’il n’y a rien de choquant dans cet épisode, mais uniquement une histoire, simple et complexe à la fois, enrobée d’un tissu d’émotions fascinantes. Bien évidemment que ce
premier épisode est perfectible, notamment car il se concentre par moment sur des intrigues qui n’ont peut-être pas grand intérêt mais il faut tout de même les remplir les 1h11 de film. L’idée de
nous raconter l’histoire de la disparition de 2% de la population mondiale (dont le Pape et Jennifer Lopez) est brillante, surtout qu’il y a plusieurs théories
qui peuvent être émises, dont une que Lost adorait et c’est celle de la foi, celle qui est relative à une certaine croyante que tout cela est arrivé grâce/à cause de Dieu.
Que se passerait-il si 2% des êtres humains disparaissaient de la surface de la terre sans la moindre explication ? C'est à cette question que les habitants de la petite ville de
Mapleton vont être confrontés lorsque nombreux de leurs voisins, amis et amants s'évanouissent dans la nature le même jour d'automne.
Trois ans plus tard, la vie a repris son cours dans la bourgarde dépeuplée, mais rien n'est plus comme avant. Personne n'a oublié ce qui s'est passé ni ceux qui ont disparu. A l'approche des
cérémonies de commémoration, le chef de la police d'une petite ville près de New York, Kevin Garvey, est en état d'alerte maximale : des affrontements dangereux se préparent entre la population
et un groupuscule aux revendications mystérieuses, comparable à une secte...
Cela ne veut pas pour autant dire que ce premier épisode est bordélique. Bien au contraire, tout semble à sa place et les intrigues se suivent avec une certaine fluidité mais c’est tellement
étrange et différent de ce que l’on a l’habitude de voir à la télévision que du coup, j’ai plutôt eu l’impression de voir un moyen métrage. Celui-ci a alors été mis en scène par Peter
Berg (Du sang et des larmes, Battleship). Il parvient à mettre en avant en mélangeant les rythmes (notamment lors de cette scène de confrontation au
mémorial entre le groupe en blanc et les autres habitants encore rongés par les disparitions) quelque chose d’assez fascinant. C’est une série à la fois nerveuse (on sent qu’il y a une volonté de
nous surprendre - la course poursuite de chiens, la mort du chien au début, etc.) mais aussi de nous apaiser avec des émotions brillantes (Kevin face à sa femme, la première disparition - ). En
tout cas, on ne ressort pas indifférent face à The Leftovers. Cela peut décevoir, je le conçois tout à fait mais j’ai retrouvé tellement de choses que j’aime dans ce genre de
séries (que j’avais déjà beaucoup aimé dans Les Revenants). On sent que la série n’a pas peur de prendre du temps avec ses personnages et c’est certainement ce qu’il y a de plus
réussi à mon humble avis.
Note : 9/10. En bref, fascinant et électrisant.