Adieu Cuba.

Par Mademoizela
*Le cerveau est étrange. Le mien particulièrement               . *Quand on pense à l'Allemagne, les premiers mots qui peuvent venir assez vite sont Hitler, Nazisme
*Quand on pense à Cuba, les mots qui viennent naturellement sont: mojito, danse,
*musique, plage, mer mais instantanément, on ne pense pas à la dictature de Batista, le 
*gouvernement de Fidel Castro... Étrange cerveau   .  
Tout cela pour parler de mon cubain préféré dont j'ai déjà mentionné le nom ici:

Incroyablement sexy dans Ocean's eleven. Formidablement émouvant dans Pour l'amour d'une femme avec Meg Ryan.
 Drôle et touchant à souhait dans City Island (film très frais dans la même veine que Little Miss Sunshine. Je crois, sans être certaine, que c'est le même réalisateur).
Torturé dans Elysian Fields et charismatique dans Jennifer 8.
BREF JE L'ADORE

J'aurais aimé m'appeler Inès Sastre!!!

Dernièrement, j'ai trouvé Andy Garcia majestueux, extraordinaire dans son film Adieu Cuba.
Il joue le rôle d'un tenancier de cabaret, Fico. C'est un homme qui ne veut pas faire de vagues, qui se soumet à la dictature sans chercher à se révolter par peur. La peur de se mettre en danger et surtout de mettre en danger sa famille.
Contrairement à Fico, ses deux jeunes frères vont chercher à mettre fin à la dictature: le premier en participant à "l'attentat" contre l'enflure de Batista; le second (le petit brun typé qui joue dans FBI portés disparus) en s'alliant à la Révolution de Che Guevara.

Fico ne bouge pas d'un cil jusqu'à ce qu'on touche à sa Famille. Le Tendre Fico va devenir impitoyable. C'est le rôle typique d'Andy Garcia dans la plupart des films, du moins ceux que j'ai vus. On a affaire à un film historique sur fond de danse, de musique, bref du folklore cubain. Les scènes de violence sont souvent associées et alternées avec des scènes chorégraphiques. Ce qui donne au film, quelque chose de modéré. Les histoires d'amour sont contrecarrées par les scènes de tueries qui sont elles-mêmes associées au monde du cabaret.

 Je me suis aperçu finalement que je n'avais qu'une connaissance parcellaire et plus que superficielle de l'histoire de Cuba. Ici, on montre bien la lutte contre une dictature mais le Cuba Libre (pas la boisson mais l'île libérée) n'est que théorique car, au final, la Révolution anti-dictatoriale devient une autre forme de tyrannie. On évoque Castro, mais il n'apparaît visuellement qu'une seule fois. L'accent est mis sur le Che. 
Cette Histoire est tellement ambiguë!!! Je vais peut-être me taper la honte mais tant pis, j'assume mon ignorance. J'avais une vision très manichéenne: Che Guevara = sauveur; Fidel Castro =  monstre. La réalité est beaucoup moins stricte car Le Che et Castro luttaient pour la même cause, juste au départ, mais leurs moyens ont été trop extrêmes, violents et abominables. On garde surtout à l'esprit tout l'aspect positif de la Révolution de Che Guevara qui reste dans nos mentalités occidentales Le Modèle Révolutionnaire par excellence. Je pense qu'on a eu tendance à gommer le côté dérangeant de ce Grand Personnage. A contrario, on n'a gardé de Fidel Castro que la noirceur des actes, la dictature...
Est-ce que ce film, justement, vise à rétablir une vérité? Peut-être!
Les acteurs sont tous excellents et le mimétisme avec les personnes réelles est prodigieux.


 C'est un film génial! En général, lorsqu'un film dépasse les 90 minutes, je commence à décrocher. Là, je n'ai pas vu le temps passer et pourtant le film dure 2h19!Lorsque je suis capable de regarder un film au-delà des 90 minutes sans être lassée, c'est alors un gage de la qualité du film. Même sans Andy Garcia, j'aurais pu tenir ces deux heures. Alors avec... cela passe comme une lettre à la poste!