Julliard, 22 août 2013, 496 pages
Résumé de l'éditeur :
Il était jeune, il était beau, il s'appelait Bruno Sulak, et fut, au début des années 80, l'homme le plus recherché de France. Gentleman braqueur, il défraya la chronique judiciaire et séduisit tous ceux qui l'approchèrent, jusqu'au célèbre policier qui mit fin à cinq années de cavale effrénée.
Aucun romancier n'aurait pu inventer un personnage aussi fascinant que celui de Bruno Sulak. Tout au long des années 80, ses braquages audacieux et ses évasions répétées - sans la moindre effusion de sang - ont défrayé la chronique judiciaire. Ancien légionnaire, parachutiste émérite, charmeur, généreux et intègre, follement épris de liberté, Bruno Sulak a marqué les mémoires avec ses casses spectaculaires.
Pendant 10 ans, ce jeune homme a défié les lois de la République, s'est joué du système carcéral, a bravé l'ensemble d'une société contre laquelle il était entré en guerre à force d'injustices, aux côtés de Steve, son ami et complice, et de Thalie, grande et belle brune, son amour hors la loi.
Aussi fulgurante que rocambolesque, son existence s'est achevée sur un point d'interrogation : une mort dans des circonstances obscures qui suscite encore la polémique.
Mon avis :
Les voyous et voleurs en tout genre ne m'ont jamais fascinés, même avec de grandes idées soutenant leur combat.
Pourtant, l'auteur de ce roman a réussi le tour de force de me faire aimer Bruno Sulak (dont j'ignorais jusqu'alors l'existence).
Alors certes, le récit est un peu difficile à suivre au départ du roman, car l'auteur tient absolument à présenter les enfances de tous les protagonistes. Puis, les choses sérieuses commencent.
Quel destin plein de chance que celui de Bruno (permettez que je l'appel Bruno), jusqu'à son retour en France, où la chance tourne. Ses amours, son amitié avec le commissaire Moréas (qui tient un blog).
L'auteur a même réussi à faire frémir mon petit coeur sensible à la fin de son roman sur le destin tragique de son héros.
Je me suis également régalée du style de l'auteur qui ne nous épargne aucune coïncidence : celles qui concernent les acteurs du drame, mais aussi celles qui concernent sa petite vie. C'est écrit avec fraîcheur et (presque) naïveté ; c'est plein de triples parenthèses. Bref, j'adore !
L'image que je retiendrai :
Celle du "casse" de la bijouterie Cartier à Cannes, car Bruno Sulak avait vu un briquet avec une panthère en pierres précieuses. Briquet qui n'est jamais réapparu à ce jour.