Le CAC 40 commence la semaine avec une hausse appréciable de + 1,26 % à 5 142,10 points, la meilleure performance du jour après Zurich (+ 1,64 %) grâce à la parution de la progression de + 0,1 % le mois dernier de l'index des indicateurs avancés aux USA supérieur à la stabilité attendue. C'est le 2ème mois consécutif de hausse après un choc baissier l'été dernier et après 5 mois consécutifs à l'automne et cet hiver dans le rouge (cf. graphe ci-dessous)
Si cet indicateur a un peu la mauvaise réputation d'avoir 'prédit' 9 des 6 dernières récessions et constitue généralement un indicateur d'importance moyenne en raison de son calcul qui intègre des éléments déjà parus (permis de construire notamment) et donc déjà intégrés par les marchés, un tel chiffre permet de conserver une tonalité positive aux marchés. Ceci est d'autant plus net que les chiffres des sociétés commencent à se réduire et les indicateurs généraux ou 'macro-économiques' reprennent un peu plus d'importance en ce milieu de printemps.
Sans grande surprise ainsi, en allant de le détail du calcul, on voit que ce sont le niveau des actions, la situation de la courbe des taux et les permis de construire qui ont le plus pesé favorablement à la hausse pour arriver à cette progression minime de + 0,1 %, mais progression tout de même alors que le sentiment des investisseurs ou les heures travaillées dans l'industrie manufacturière auront plombé à la baisse cette statistique (on trouve aussi parmi les indicateurs avancés par exemple la croissance de la masse monétaire calculée avec l'agrégat M2 - cf. articles sur la monnaie et notre diaporama)
Comme vous pouvez le constater et comme déjà noté précédemment, le cours des actions sont autant larésultante d'une situation qu'un indicateur pour les financiers. Ici ils sont même intégrés à une statistique. De même pour la courbe des taux évoquée hier. Allez chercher des explications avec une approche unique de liens de causes à effets est ainsi en partie impropre car nous sommes en fait beaucoup plus face à des 'déterminants' se fondant les uns dans les autres. Nous avons abordé déjà ce point avec le pétrole, avec le cuivre lors des 2 week-end précédents. Encore une fois : 'explication' ne vaut pas 'compréhension'.
Traduite simplement ce soir, la statistique rend compte pour les marché d'une économie anémique, d'une croissance très ramassée à la limite sans doute de la récession, fragilitemais à nouveau meilleure qu'anticipée par rapport à l'évocation d'il y a quelques semaines en arrière.
Le dollar profite du mouvement et le CAC 40 voit le secteur de l'énergie largement compenser la faiblesse des bancaires, le pétrole étant toujours à des niveaux élevés.
Il y a 10 jours, le Wall Street Journal indiquait que sur un sondage auprès de 53 économistes, 51 % des interrogés justifiaient la hausse actuelle de l'énergie et de l'alimentation par la croissance
chinoise et indienne, très peu, 11 % voyaient une bulle liée à la spéculation. Entre les 2, la demande et des restrictions diverses sur l'offre étaient les éléments cités dans une forme de conjonction d'éléments favorables des 2 côtés.
Ce week-end, alors que la question 'des bulles' est encore plus le sujet 'chaud' du moment notamment parmi les chercheurs, est paru un graphe dans ce même journal qui fait le parallèle en terme de courbes et de durée concernant le Nasdaq de mars 1995 à mars 2000, les prix des maisons à Las Vegas de août 2001 à août 2006 ainsi que les 5 dernières années de progression du pétrole (cf. ci-contre - accès à l'article en cliquant sur l'illustration... en anglais malheureusement)
Le Dow Jones gagne + 0,32 % à 13 028,16 points légèrement au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours. Demain, les marchés regarderont les prix à la production en avril pour confirmer ou infirmer la modération de l'inflation vue semaine dernière sur le CPI (indice des prix à la consommation) L'once d'or évolue aux alentours des 905 $.