On y retrouve des lieux précis, énumérés en fin de volume : le buffet de la gare de Sierre, l'ossuaire de Naters, la gare de Brigue ou l'église St Romanus de Rarogne, sous les murs de laquelle est enterré Rainer Maria Rilke. Mais il ne s'agit pas de cartes postales minutieuses. Berthod interprète poétiquement la réalité et vise à en tirer une essence stylisée.
Ce retour au pays de l'enfance prend la forme de quatre visites à une ancienne petite amie retrouvée, qui souffre d'un cancer au cerveau. Macha, ex-punkette, haut-valaisanne extravertie et tatouée.
Au fil des saisons, le héros, dont on devine qu'il s'agit de Matthieu Berthod lui-même, parcourt le canton, compare ce qu'il était et ce qu'il est devenu, visitant le carnaval du Lötschental et ses Tschäggättä, le jardin alpin de Champex, le musée cantonal des Beaux-Arts de Sion et Vercorin où est exposée une intervention des frères Chapuisat (pour R&Art 2012). Il s'interroge sur le paysage, le bétonnage, le tourisme, et le mythe du passé dans un récit doux amer qui a du charme.
On trouvera un extrait de Cette Beauté qui s'en va en cliquant ici. Et voici également un lien vers le blog de dessin de Matthieu Berthod.
Matthieu Berthod est né en 1970 en Suisse, dans un canton du cœur des Alpes, le Valais. Il partage son temps entre la ville et la montagne, le graphisme et le dessin, tant en Suisse qu’à l’étranger. Aux Impressions Nouvelles, il a déjà publié un album remarqué, L’homme perdu dans le brouillard, d’après des nouvelles de Ramuz.
Cette Beauté qui s'en va, Impressions Nouvelles, collection « Traverses »
17 x 24 cm – cartonné tout en couleurs - 128 pages
ISBN : 978-2-87449-205-1 18 € distribution : Harmonia Mundi
Les Impressions Nouvelles, 84 avenue Albert - 1190 Bruxelles - tél : 32 2 503 30 95
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