En janvier dernier, une fresque en l’honneur du célèbre groupe de résistants issus de la MOI (Main d’œuvre immigrée) était vandalisée à Paris. C’est avec la plus grande indignation que les habitants du XXe arrondissement ont en effet découvert à l’époque cette œuvre monumentale souillée par des tags pro-Dieudonné (dessin d’un ananas et inscription du terme "Shoananas").
Il y a quelques jours, une statue rendant hommage à Missak Manouchian et ses camarades était pris pour cible par l’extrême droite à Marseille. C’est par l’inscription d’une croix gammée sur le monument, que des individus ont cette fois décidé de manifester leur hostilité envers ce symbole de la Résistance.
Étrangers, communistes, ou juifs pour un grand nombre d’entre eux, les membres du groupe Manouchian ont œuvré pour la libération de la France durant la Seconde Guerre mondiale, en s’engageant dans la résistance intérieure. L’extrême droite, dont la principale thèse réside dans le fait de voir dans l’immigration l’origine de tous nos maux, semble vouloir bannir ce symbole de notre mémoire. Son acharnement à souiller les monuments rendant hommage à ses combattants de la liberté en est la preuve. Face à ses actes inqualifiables, il est plus que jamais de notre devoir de garder vivante la mémoire du groupe Manouchian.
Pour en savoir plus sur le groupe Manouchian: Ils ont eu le courage de dire "non" : Les résistants du groupe Manouchian (1943-1944).