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du 4 juillet au 31 août 2014
Semaine d’ouverture du 4 au 14 juillet 2014 : Calendrier
Le Festival a-part engage sa cinquième édition dans les Alpilles. Celle-ci, en ce centenaire de la Première Guerre mondiale, a une double dimension de réflexion et de bilan créatif sur les premières années d’aventures festivalières a-part dans le monde de l’art contemporain.
ENTRE DEUX FÊTES NATIONALES En écho aux Désastres de la guerre, pour de multiples visions, dérisions, détournements ou retournements, c’est l’ouverture de la cinquième édition du Festival a-part ! Du premier rendez-vous, sur le parvis du château médiéval des Baux-de-Provence, au final célébré à l’est des Alpilles : dix jours de festivités et de rencontres artistiques, au cours desquels les artistes, les partenaires, les collectionneurs et les visiteurs peuvent partager leurs regards au fil des inaugurations, discussions et autres événements.
PREMIER ÉVÉNEMENT Le Festival a-part et la cité des Baux-de-Provence exposent, à l’occasion de cette commémoration, les gravures des Désastres de la guerre de Goya. Ce trésor, conservé aux Baux, est la propriété de la Fondation Jou, inaugurée en 1968 par André Malraux, en hommage au peintre, graveur et typographe Louis Jou, ami et complice de grands artistes du XXe siècle. Jamais montré du vivant du peintre, cet ensemble d’œuvres a été conçu au plus fort de la Campagne d’Espagne et réalisé entre 1810 et 1815. Une guerre commencée en 1808, après que Napoléon ait obtenu l’abdication du roi d’Espagne au profit de son frère Joseph, ce qui provoqua le soulèvement de Madrid contre l’armée française stationnée dans la capitale espagnole, et qui se termina en 1814. Une guerre connue sous le nom de “Guerre d’indépendance espagnole ”, gravée dans la mémoire collective grâce au magistral témoignage de Goya.
DEUXIÈME ÉVÉNEMENT Des artistes contemporains créent ou présentent des œuvres en résonance avec ces gravures. Car les dates coïncident, à deux siècles d’intervalle et cent ans après la Guerre de 14-18, ils lancent en 2014 un dialogue avec le célèbre peintre espagnol. Chacun à sa façon, sur le mode du détournement, de la réinvention totale, du lien intellectuel, toujours avec sa sensibilité, met en scène sa propre réponse ou version des Désastres de la guerre. La programmation de ce dialogue est réalisée en collaboration avec Michel Poitevin, collectionneur français, associé à l’édition 2014 du Festival a-part qui montre ici des œuvres provenant de collections particulières.
TROISIÈME ÉVÉNEMENT Sur une proposition de l’artiste Philippe Cazal, le Festival a-part, avec le soutien de tous les partenaires, invite les artistes des quatre premières éditions à ressortir ou créer leurs drapeaux face aux Désastres de la guerre. Exposés en extérieur ou en intérieur, accrochés ou mis à plat, amoncelés, ou encore suspendus à des mats, là une vidéo ou une photo, ici un cri : tout dépend du choix de l’artiste. Emblème de Nations au nom desquelles des millions de femmes et d’hommes ont sacrifié leur vie autant que leur âme, le drapeau se transmute en traces de paix, en actes d’humour ou d’amour, hissé dans les Alpilles face aux horreurs de toutes les guerres, d’hier comme d’aujourd’hui.