Anticipativement, la date officielle de la fête de la Communauté Flamande étant fixée au 11 juillet, la Commune d'Uccle et le Candelaershuys ont décidé de célébrer dans la magnifique salle du Conseil et des Mariages de la Maison Communale de Herdenking van de Guldensporenslag ( 1302), personne n'y était , avec un zingalong fringant.
La mission de Nele Bauwens, Jan Hautekiet et Axl Peleman est claire: faire chanter l'assistance, pas de problèmes si tu souffres d'un accès d' Alzheimer, sur chaque siège traîne une brochure incluant toutes les paroles des tubes qui seront interprétés.
Coup d'oeil à la chambrée avant le début du tour de chant, au vu de la physionomie d'une importante partie de l'auditoire, les cartons d'invitation ont probablement tous été déposés à l'hospice local.
Quart d'heure académique de rigueur avant les allocutions de quelques édiles, un discours concis pour Madame l'Echevin, un sermon à rallonge pour le président de l'OCMW, ensuite distribution des médailles du mérite.
Il est 18:45', le trio en piste.
Jan Hautekiet, qu 'on ne présente plus, derrière les keyboards, Axl Peleman, een andere BV ( il y a un siècle il jouait dans le méchant crossover band Ashbury Faith, faut pas le dire à Henriette, assise derrière toi) à la basse et au chant, la resplendissante Nele Bauwens, actrice, cabaretière et zangeres ( El Tattoo Del Tigre, e.a.).
Go...Herman van Veen 'Opzij, opzij, opzij', un morceau à la Paolo Conte, la participation du public est encore timide.
Après quelques encouragements de la pétulante Nele, la salle entonne vivement le joyeux ' Een Vrolijk Lentelied' de Jan De Wilde.
Un Beatles medley convainc les derniers sceptiques ,'Hey Jude' ( la jolie madame nous rappelant avoir entendu un présentateur de la Westdeutscher Rundfunk annoncer la rengaine en prononçant hey ioude ), 'Let it be' ( Axl aux lead vocals) et 'Yellow Submarine'.
Une voix de stentor retentit au fond de la salle... l' irascible Méphistophélès de La Grande Vadrouille?
Non, l'ineffable pitre, Gerrit Six, repéré par la belle, l'histrion est invité à rejoindre la troupe sur scène.
Gerrit ne se fait pas prier et entame le Louis Neefs medley en partageant le micro avec Nele Bauwens, 'Benjamin', 'Laat ons een bloem', 'Jennifer Jennings' ( Eurovision 1969), la romance 'Annelies Sas van Gent' et le schlager ' Margrietje'.
Un grand numéro du coq de Toogenblik.
Ambiance bon enfant, l'assemblée entière s'époumone gaiement.
Un détour aux Pays- Bas pour murmurer 'Een beetje verliefd' d'André Hazes, une pâtée similaire aux denrées proposées par Mike Brant , Frank Michael ou Frédéric François, à consommer avec modération afin d'éviter la colique.
Tout aussi purulent, le megatube de Willy Sommers ' Zeven anjers, zeven rozen', le titre préféré des fleuristes.
Le volet Schlager Move se poursuit avec ' Zomersproetjes' de Monsieur Marina, Rocco Granata.
Après la farandole, Uccle a droit à Benny Neyman et à son 'Een vrijgezel' et, pour clôturer la séquence choucroute à volonté, le smartlap qui tue, 'Ik ben verliefd op jou' de Paul Severs.
Pourquoi tu pleures, Corrie?
Celle-ci est dédicacée au voorzitter du Candelaershuys, originaire d'Arnhem, 'Een nacht alleeen' de Doe Maar, un cha cha cha new wave.
La France à l'honneur: 'Tous les garçons et les Filles',' Pour un flirt', ' Vous permettez Monsieur', Gérard Lenorman - 'La ballade des gens heureux' 1976, Michel Fugain - 'Une belle histoire' et en version waterzooi, ' Ça plane pour moi'.
On n'oublie pas la brave Waltzing Matilda, tout en contemplant les lampions éclairant l'Escaut, on vous propose ' De lichtjes van de Schelde' du cowboy van de Kempen, Bobbejaan Schoepen.
Un beau moment nostalgique.
Qui voilà?
Le plus rigolo de la bande, Urbanus proposant ' Als moeder zong' et enfin le sprint final victorieux avec l'inévitable 'Ik hou van u' de Stijn Meuris/ Noordkaap.
Les flons flons du bal se sont tus, Edith est partie se repoudrer, les petits chanteurs aux visages souriants passent au buffet... bulles, zakouski, cacahuètes, cubes de Gouda, saucisson... en moins de deux alles was opgefret!