Disons pour refaire son retard et songer à se rapprocher au plus près des électeurs, élagués entre le doute, la partition et une bonne dose de suspicions, Ségolène Royal, candidate malheureuse face à N. Sarkozy en 2007, bien que forte de ses mémorables 47% arrachés de hautes luttes, et déclarée de nouveau candidate, aux primaires du PS, ne veut sous aucun prétexte, refaire les frais coûteux de sa récente débâcle électorale. C’est ainsi qu’elle s’est livrée à un exercice pouvant être périlleux, mais dont elle paraît maîtriser et s’enquit même au demeurant les effets, pour mieux apparaître à la hauteur de ses percées politiques, les polémiques qu’enclenchent ses prises de position sporadiques, lorsqu’elle s’en prend à travers ses élocutions, à la gouvernance de l’UMP et sa désormais conviction résolue, à réunir, les moyens nécessaires, pour infliger, une déroute à l’UMP, lors des élections présidentielles. Un exercice du genre certes, porteur d’une marge croissante de manœuvre, surtout quand elle révèle sa capacité et son aptitude, à ravaler la politique prônée par la droite, ainsi que les solutions préconisées, pour contenir à la fois les effets de la crise de 2008 et l’embourbement du déficit public, mais qui s’inscrit aussi bien, à dénoter le degré d’adhésion populaire et la consistance de la formulation des concepts et approches prônés, avant l’échéance majeure. Un exercice que j’accole, à sa récente apparition dans la presse, lors d’une interview, accordée au "Parisien" publiée le 14/08/2011, sur le site du quotidien. Une interview au cours de laquelle, on la sent préoccupante, déterminée, concise et très énergique, avec à la clé des solutions qu’elle décline, comme pour redonner une bouffée d’oxygène à un système poreux. Des solutions qu’elles s’adjugent comme une approche innovante et très encrée dans au creux de la contingence du vouloir collectif, A la question " Les marchés sont chahutés depuis juillet. Sommes-nous face à une crise durable ? Ségolène Royal: Elle prône un renouveau sans précédent basé sur l’émission des règles strictes aux acteurs du marché, ainsi qu’aux banques, afin que soit délimité clairement de chaque part le champ d’influence respectif, et étend son analyse, au delà, de la sphère économique, en concevant la crise actuelle comme une crise morale, culturelle, en somme, la civilisation dont l’essoufflement expliquerait, la dérive des finances publiques et la frustration émanant des marchés. Pour cela, elle plaide pour la naissance, d’un nouvel ordre international plus juste. www.leparisien.fr Les Etats occidentaux, dont la France, n’ont-ils pas vécu au-dessus de leurs moyens ? Sur ce point, elle conditionne les dépenses par le contrôle de "leur bien fondé" et l’économie qu’elles soient susceptibles de générer, tout en s’en prenant aux cadeaux fiscaux accordés aux grandes fortunes. Elle va jusqu’à rêver de la tenue des "états généraux sur la réforme des prélèvements et l’impôt" et "un référendum" dit elle pour stabiliser les règles, en cinq ans, sauf qu’à ce niveau, elle ne prend clairement pas position, sur les dépenses engagées lors des interventions militaires, bien qu’elle suggère en contrepartie des plans de relance des banques, une souscription ou si vous voulez l’entrée de l’état aux capitales des dits banques et comment entend telle, pris isolément, si elle était élue, interdire la spéculation sur la dette publique? Nicolas Sarkozy a de nouveau demandé aux socialistes de voter la règle d’or qui fixe dans la Constitution un retour à l’équilibre des finances publiques. Ne pensez-vous pas que la gravité de la situation exige un consensus sur cette question ? Réduisant cette proposition à des effets d’annonce, quand elle s’attend à des solutions. En lieue et place de cette proposition, elle s’exprime en faveur de la lutte contre les injustices fiscales et la fraude. Elle déclare qu’il y’a une multitude de solutions sans s’étendre là-dessus, pour ramener le déficit à 3% du PIB en 2013. Plus loin, on lui pose la question suivante " La zone euro est-elle menacée ? Elle décrit une situation bien plus grave, en mettant en exergue, la menace du niveau de vie des gens et l’emploi, avec pour allusion les révoltes sociales actuelles. Elle évoque même le paradoxe, qui caractérise la vie des riches et celle des pauvres, je cite "Tant de masses financières d’un côté et de montée du chômage de l’autre». Plus loin, elle se demande pourquoi penser à compresser les services publics et baisser le niveau des salaires, de sorte à aggraver la crise. De cette réaction, on dénote carrément, qu’elle sent le gouvernement détruire les acquis sociaux, au moment même ou elle estime que des solutions d’envergures existent pour mettre la finance au service de l’activité. Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant veut atteindre 30 000 reconduites à la frontière en 2011. Cela vous choque ? Pour elle, le discours sur l’immigration cherche à voiler la triste réalité que vit la France, en prônant l’application stricte de la loi purement et simplement. Alors cesser de faire de l’immigration un sujet préoccupant de campagne, et voiler les échecs cuisant en matière sécuritaire. Approuvez-vous la proposition de l’UMP de créer un fichier des bénéficiaires d’allocations sociales ? Pour elle, autant, l’état doit se soucier du contrôle et du suivi de l’attribution des allocations en vue de juguler la fraude, pour autant cet effort doit s’étendre à la fraude fiscale des fortunés. Cet été, vous êtes omniprésente et quasiment la seule candidate aux primaires du PS à faire campagne. Certains disent que, distancée dans les sondages, vous jouez votre va-tout… Elles considèrent les sondages comme étant des bulles spéculatives. Convaincue qu’elle possède de l’expérience acquise en 2007, et acharnée au travail sur le plan national, régional et international, elle pense abattre un travail qui l’a mettra à l’abri des aléas de 2007. Ainsi de suite…. Martine Aubry, sur les antennes de Europe1, le 16/08/2012, n’aura pas raté, une seule occasion de se rapprocher des électeurs et nous éblouir nous autres, car, revenant à la charge en parfaite phase avec les propositions et les idées majeures qui l’animent, pour mieux enfoncer le clou, suite aux propositions déclinées dans les colonnes du journal, "le monde ". Ainsi par la même occasion, susciter d’immenses intérêts, de l’attention, tout en contribuant à la fois, à ressortir le caractère complexe et très sérieux de la crise de croissance, la litanie des finances publiques, la chute des indicateurs de l’emploi et l’envolée de la dette à un rythme qui ne laisse plus douter de l’urgence à agir avec des instruments et des moyens, évidemment nouveaux . Une série de propositions, qu’elle expose à travers, une série d’actes à poser. Des actes qu’elle estime à même de répondre assez promptement et d’efficacité, à la dégringolade des indices, du tableau de bord de l’économie nationale. Sur la réduction des niches fiscales: Elle rompt avec une vieille rengaine, lorsque munis des préceptes d’un esprit critique et constructif, elle se veut réaliste. En fait, on constate, tout au long des différentes propositions, dont elle est jusque là à l’origine, que la justice y occupe une place prédominante, si elle n’en est le socle, puisque, la notion de bien-être et la satisfaction pérenne des besoins de la population, font appel à une imbrication profonde de la justice, dès la conception et l’élaboration des plans d’action sociaux, ainsi non seulement pour toutes les réformes d’envergures, mais aussi et surtout les réformes économiques, en sachant que l’équilibre est une quête fondamentale, à défaut de l’excédent, y compris le nivellement du niveau des vies, la réduction marginale entre les strass, non plus, à son sens, à l’entendre et à entendre les socialistes s’exprimer sur la question, agrandir le fossé qui sépare les riches des pauvres, taxer l’effort de travail plus que le capital, gaver une France déjà largement nantie aux dépens d’une France qui se meut entre misère, précarité, sous emploi, sous évaluée, et au creux du chômage. Plus loin, elle déclare "vouloir réduire, immédiatement, de 10 milliards, les niches fiscales, en supprimant la réforme Copé et la réforme de l’ISF" Relancer l’investissement: Elle maintient le cap, de réduction des 20% pour les entreprises, qui accepteraient d’investir en contrepartie en équipements, dans la recherche, l’emploi. Elle souhaite, consentir plus d’efforts, pour conforter la position des PME, allant jusqu’à étayer, sa proposition par un rapport de la cour des comptes, qui aurait pointé du doigt les vraies raisons du déficit croissant avec des statistiques chiffrées. Elle s’engage à préserver la CSG et la TVA .Par delà, ces aspects, une idée à ne pas oublier subsiste, à savoir, la capacité d’adaptation de l’économie aux fluctuations de l’emprunt. Supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires: En revenant sur cette question, elle se prémunit d’une statistique de l’INSEE, pour s’en prendre à son coût, trop élevé à son avis, soit plus de 4 milliards et 60.000 emplois en l’air. Elle prolonge son approche, assortie d’une proposition, qu’elle n’a jamais exclue de son jargon et de son programme, "les emplois jeunes", qu’elle compte revigorer en en créant 300.000, à travers un programme réalisable. Faire une grande réforme fiscale: Sur ce point, elle lève un somptueux voile, sur une approche d’antan lorsqu’elle suggère, "la progressivité" dans le régime d’imposition. Une proposition qui ne manque pas de mordant. Mais comment rendre l’impôt progressif, c’est à dire, faire payer les riches à la place des pauvres, et attirer les investissements? Là, demeure, le point d’encrage, qui fixe et magnifie, le choix entre deux modèles de société, quelque fois joints, quelque fois opposés, surtout quand un concept fondamental, les font confronter aux contraintes et aléas liées à l’évolution doctrinale, à savoir social ou libéral, ou la recherche du juste milieu, telle me semble être, l’équation à laquelle l’évolution des deux tendances nous convie. Construire un autre modèle économique, social et durable: Sur ce point, elle se veut un chantre du développement durable, convaincue et persuadée, qu’elle ne saurait faire abstraction de l’écologie, si elle veut vraiment gagner la bataille. Au demeurant, si la France parvient à baisser progressivement son déficit public, elle sera en mesure, de convertir ses sources d’énergies, se démener, de sa dépendance aux énergies fossiles et même, affiner dans le sens des convenances, son écodéveloppement. Pour mes détracteurs, les idées naissent dans les cerveaux, avant qu’elles ne prennent corps, pieds et vies. Ma théorie, a plus que de quoi, tout transformer. C’est la griffe de quoi, à ton avis? Image via WikipediaImage via Wikipedia Pour peu que l’on s’abstienne ou que l’on s’obstine, selon la position incarnée, à faire preuve de fatuité, à l’orée d’une échéance aussi majeure, que fatidique, qu’est les élections présidentielles, tout en nous remémorant, une vocation qui va crescendo, l’entrée effective en campagne de F. Hollande, sonne le glas, d’une résurgence factuelle, pour tous les socialistes, en quête d’un retour jusque là, vain sur le devant de la scène politique. Ainsi, depuis son mur " facebook", la première adjointe au maire de Paris, Anne hidalgo, fervent et farouche, disons implacable défenseur, comme tous les ténors du PS, de la candidature de F., nous livre en primeur, à travers le lien interposé du site officiel de campagne, du candidat du PS, et en exclusivité, les grandes lignes qui polarisent l’attention de leur candidat, qui serait sorti, de sa tanière, en dévoilant ce jour, au grand dame, des politiques, spécialistes et journalistes, les 60 propositions phares, devant illuminer sa campagne et autour desquelles, s’articuleront son combat et ses ambitions présidentielles. Sur ce, le volet économique, budgétaire et financier a requis mon attention à travers des chiffres qui font parler d’elles-mêmes, parce que fondés sur des hypothèses de croissance, confortables, à la seule condition que les solutions qui s’y rapportent, reflètent au mieux, les véritables pistes à explorer, pour renouer avec la croissance, baisser le déficit public par le biais de l’économie sur les dépenses et doper la productivité, source de création d’emplois. Il chiffre ses hypothèses de croissance respectivement selon une courbe, qui va, de 0,5 % en 2012 à 1,7 % en 2013, 2% en 2014 et 2% voir 2,5 % du PIB à la fin de son quinquennat, soit en 2017. Les hypothèses de désendettement, elles, sont représentées à travers un diagramme, sur lequel on pourrait appliquer le principe de la courbe, comparable à celle de Philippe, soit un rythme de désendettement, afin de ramener les finances publi ues à l’équilibre, qui part de 88,7 % du PIB en 2012 avec une perspective de réduction de -4,5 % , à 88,6% avec une perspective de désendettement de -3% en 2013, 87,6%, en 2014, soit une baisse de -2,3%, 85,6% avec une baisse de -1,6% en 2015, 83,4% avec une baisse de -0,8% en 2016, le tout dans l’objectif d’atteindre l’équilibre en 2017. Maîtrisée la dépense publique: Il prévoit parallèlement, deux courbes qui convergent vers un point commun, afin de former un nœud, illustratif de la combinaison entre contenir les prélèvements obligatoires en dessous de 47%, le seuil actuel, soit de 45,1% en 2012, à 46,5 % en 2013, 46,6% en 2014, 46,8% en 2015, 46,8% en 2016, jusqu’à 46,9% en 2017, alors qu’à l’opposé, il simule la décroissance des dépenses publiques, telle que suit: 56,5% en 2012, 56,3 %en 2013, 55,8% en 2014, 55,3% en 2015, 54,6% en 2016, jusqu’à 53, 9% en 2017. Sur le plan fiscal: Il préconise de récupérer ce qu’il qualifie de cadeaux fiscaux, fait par la droite, aux revenus les plus élevés, les entreprises qui génèrent de grandes dividendes, à savoir 29 milliards des 50 milliards estimés à propos. Partant, il situe l’aune de ses solutions non soldées et non vérifiées, entre le rétablissement de l’équilibre des finances publiques et l’égalité, autrement, la justice fiscale, pour enrayer l’inégalité de revenus entre les ménages d’une part, et les entreprises de l’autre. Adepte d’une fiscalité progressive, il entend injecter 29 autres milliards, entre autre, dans la création d’emplois jeunes et les exonérations fiscales pour les PME, j’en passe …N’est-ce pas 2012 en ligne de mire? à suivre……